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Les enfants bilingues font preuve d’une plus grande agilité mentale

Publié le par Hélène Bour

Les enfants qui parlent deux langues seraient plus à l’aise dans la résolution de problèmes grâce à une meilleure flexibilité mentale. Explications.

Dans une nouvelle étude, le Canada, pays où beaucoup d’enfants parlent deux langues différentes, s’est intéressé à l’effet du bilinguisme sur les capacités mentales des enfants. Menée par l’Université de Concordia à Montréal, cette étude a montré que les enfants parlant deux langues étaient avantagés dans la résolution de problèmes, grâce à une plus grande flexibilité mentale. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié le vocabulaire de 39 enfants bilingues et de 43 enfants monolingues, d’abord à l’âge de 24 mois puis à 31 mois. Les scientifiques leur ont proposé deux séries d’exercices afin d’évaluer leurs capacités cognitives.

Flexibilité et inhibition mentale

La première expérience consistait à remplir de grands paniers avec de grands cubes, et des petits paniers avec de petits cubes, puis d’inverser afin de tester leur flexibilité mentale. Le second exercice nécessitait de faire abstraction de certains éléments présents sur des images. L’enfant devait nommer quel était le plus petit fruit sur des images où les petits fruits étaient dessinés au milieu de plus grands fruits. Verdict : plutôt que de se laisser prendre au piège, les enfants bilingues ont mieux réussi que les autres à réaliser ces tâches, preuve d’une plus grande agilité d’esprit. Leurs bons résultats témoignent aussi d’une plus grande inhibition, capacité qui consiste à passer outre une réponse prédominante pour résoudre un problème. C’est ce qui nous permet notamment de dire la bonne couleur lorsque l’on nous montre le mot « bleu » écrit en rouge.

« Pour contrôler l'inhibition, l'enfant doit ignorer certaines informations - la taille du cube par rapport à celle du seau, ou le fait que l'un des fruits se trouve à l'intérieur d'un autre. Cet exercice reflète le passage d'une langue à l'autre, l'utilisation d'une langue secondaire alors même que la première pourrait s'avérer plus facilement accessible », conclut Cristina Crivello, co-auteure de l’étude citée par Relaxnews. L’étude a été publiée dans l’édition de janvier 2016 du Journal of Experimental Child Psychology.

Source : Relaxnews