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Les crèches parisiennes en grève

Publié le par Chloé Margueritte

Mardi 3 juin, la CGT petite enfance (CGTPE) a déposé un préavis de grève du personnel des crèches parisiennes. Le syndicat réclame plus d’effectifs dans les établissements gérés par la mairie de Paris.

Demain, les parents des petits parisiens trouveront certainement porte close en voulant déposer leur bébé à la crèche. En effet, le principal syndicat de la petite enfance (CGT petite enfance) a organisé et revendiqué la future grève du mardi 3 juin dans une lettre ouverte aux parents. Leur principale revendication pour la journée de demain : plus d’embauches dans les crèches. Ainsi, le syndicat rappelle que, si plus de structures ont été ouvertes, « le recrutement ne suit pas ». Environ 450 établissements accueillent les jeunes enfants sur Paris. Or, dans certaines de ces structures, le syndicat dénonce une surcharge de travail voire d’importants sous-effectifs. « Des professionnelles se retrouvent seules avec 10 bébés à la pause méridienne, ou seules avec plus de 10 moyens ou grands après 16h30 », peut-on lire dans la lettre ouverte de la CGTPE.  Le syndicat pointe également du doigt une certaine forme de précarité due à la mobilité des agents, forcés de se déplacer d’établissement en établissement, d’un jour à l’autre, parfois dans la même journée. « Dans les établissements, une polyvalence non choisie s’impose alors à tous-tes : chacune, de l’agent technique à la responsable, étant appelée à « remplacer », bien au-delà de ses missions », explique le syndicat. Les grévistes du 3 juin demandent plus de 500 embauches de personnels et des postes fixes (avec « un corps de remplacement volontaire »). D’autant que, d’ici quelques mois, un accueil occasionnel d’un enfant remplaçant un autre enfant absent sera rendu possible via un nouveau logiciel. Le but pour la mairie de Paris est de connaître le nombre d’enfants présents chaque jour dans chaque établissement et de rediriger des enfants ou bien de déplacer du personnel en fonction des effectifs. Une méthode que le syndicat dénonce aujourd’hui. Devant la difficulté à trouver une place en crèche, Anne Hidalgo, maire de Paris, avait promis, pendant sa campagne électorale, la création de 6 000 places supplémentaires. Or, les grévistes demandent que soit privilégiée la qualité du service et non la quantité de places proposées. Une grève avait déjà eu lieu en décembre dernier pour les mêmes motifs, rendez-vous est donné demain matin à 10h devant l’hôtel de ville par la CGTPE. Leur grève est reconductible, tout dépendra de la réponse de la ville face à ce nouveau mouvement de colère des crèches parisiennes.

Source : CGT petite enfance