Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Légère baisse de la mortinatalité en France

Publié le par Candice Satara-Bartko

Selon les derniers chiffres publiés par la Dress, la mortinatalité est en légère baisse en 2013: 1% des enfants sont nés sans vie. Jusqu’à présent, la France n’était pas en mesure de donner des statistiques précises sur ces décès.

En 2013, un enfant sur cent est né sans vie. Le taux de mortinatalité qui désigne, selon l’OMS, les fœtus décédés après 22 semaines d’aménorrhée (SA) ou pesant un poids égal au moins à 500 grammes, est estimé à 8,9 pour 1000. Il est en légère baisse par rapport à 2007. Dans 60 % des cas, ces décès sont spontanés, pour le reste, ils sont la conséquence d’une interruption médicale de grossesse (IMG). Sans surprise, les bébés morts-nés sont d’autant plus nombreux que la grossesse se termine précocement. La mortinatalité concerne un enfant sur deux pour les très grands prématurés (moins de 28 semaines d’aménorrhée) contre un sur sept cents pour les enfants nés à terme (au moins 37 semaines d’aménorrhée). Le taux de mortinatalité est plus élevé chez les mères âgées de moins de 20 ans ou chez celles d'au moins 40 ans. Il est également trois fois plus important en cas de naissance gémellaire. Par ailleurs, il est nettement supérieur dans les départements d’outre-mer.
C’est la première fois depuis 2007 que des données sur la mortinatalité conformes aux seuils définis par l’OMS sont disponibles. La France ne disposait pas jusqu’alors de chiffres fiables sur les décès in utero car, en 2008, la législation avait évolué et permettait aux parents d’enregistrer à l’état civil les enfants mort-nés, quel que soit l’âge gestationnel, mais sans qu'il soit précisé. Les fausses-couches pouvaient donc être comptabilisées.  Résultat : les indicateurs étaient faussés et la mortinatalité artificiellement gonflée. Depuis 2012, un nouveau mode d’enregistrement permet de donner un taux de mortinatalité précis et donc comparable à avant 2008.
 
Source : Drees