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L’Education nationale enregistre plus de 600 000 journées d’absences non remplacées d’instituteurs

Publié le par Chloé Margueritte

Ce sont près de 659 293 journées d’absences de professeurs des écoles qui n’ont pas été remplacées en 2012-2013, avec de fortes inégalités entre les Académies, selon un rapport révélé par « Le Parisien ».

L’absentéisme des élèves à l’école est souvent pointé du doigt mais les absences, parfois ponctuelles ou plus longues, concernent aussi les enseignants. Le problème : ces heures ne sont pas toujours remplacées et certaines Académies sont plus touchées que dans d’autres. En cause, le manque de professeurs remplaçants à l’heure où le gouvernement réitère son engagement envers l’école par le maintien de son budget, en 2015, pour l’Education nationale. Les écoles primaires accumulent ainsi plus de 600 000 journées d’absences non remplacées d’instituteurs. Ces chiffres émanent d’un rapport de la Direction générale de l'enseignement scolaire (DGesco) que révèle ce matin « Le Parisien ». On apprend que si le taux de remplacement s’élève à 87,96 % au niveau national, certaines Académies sont très mal loties. C’est le cas notamment en Corse, où les enseignants ne sont pas remplacés dans 26,8 % des cas alors que dans l’Académie de Poitiers, ils sont moins de 2 % à ne pas être systématiquement remplacés en cas d’absence. En moyenne, les élèves perdent deux jours d’école par an. Mais, entre 2009 et 2012, la situation s’est fortement dégradée. Pour le ministère de l’Education nationale, ce serait lié aux « 80 000 suppressions de postes effectuées par Nicolas Sarkozy ». En conséquence, les Académies ayant connu une forte augmentation de leur population auraient alors créé de nouveaux postes en faisant appel aux remplaçants. Alors quelle(s) solution(s) ? 2 400 postes de remplaçants ont été mis en place l’année dernière et 450 en 2014. Pour autant, cela ne semble pas encore suffisant (il manquerait jusqu’à 2 000 postes) au regard des chiffres présents dans le rapport et ce sont des départements du Nord comme de la Seine-Saint-Denis qui souffrent le plus du manque de suppléants notamment pour les absences de courte durée, rarement remplacées.
Source : Le Parisien