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Le "syndrome du neurone unique" des futures et jeunes mère est un mythe

Publié le par Candice Satara-Bartko

Pour les scientifiques, le « syndrome du neurone unique » qui se manifesterait chez les femmes enceintes et les jeunes mamans par un manque de concentration et des oublis fréquents, est un mythe. On fait le point. 

Moult idées reçues circulent sur la grossesse et notamment le fait que les femmes enceintes seraient moins attentives, moins concentrées, qu’elles auraient des pertes de mémoire plus fréquentes. Sur les forums et dans certains articles, cet état particulier de la future maman, qui perdurerait par ailleurs quelque temps après l’accouchement, revient sous le nom de « syndrome du neurone unique ». Mais qu’en est-il vraiment ? Est-ce qu’on perd une partie de ses capacités lorsqu’on attend un bébé ? Rien n’est moins sûr. Une étude américaine intitulée « Busting the baby brain myth: why motherhood makes minds sharper», publiée début janvier par le New Scientist et repérée par Slate, est revenue sur les liens entre activité cérébrale et grossesse. A partir d’études menées sur des rates, les scientifiques ont observé que la taille du cerveau diminue en effet bien pendant la gestation. Néanmoins, il n’a pas été prouvé que ce rétrécissement ait des répercussions sur les capacités neurologiques des futures mères.

Le cerveau des mères serait même plus performant

Le cerveau retrouve sa taille initiale dans les semaines qui suivent l’accouchement, et il deviendrait même encore plus performant qu’auparavant, à en croire les chercheurs. Ces derniers ont constaté que la maternité augmentait certaines fonctions cérébrales. Dans les quatre premiers mois après l'accouchement, les zones du cerveau qui jouent un rôle dans le raisonnement, le jugement, la régulation des émotions et l'empathie seraient en plein développement. Les jeunes mères auraient donc une activité cérébrale plus intense. Elles seraient émotionnellement plus résistantes, aptes à prendre des décisions et à gérer des situations de stress. Des résultats qui sont néanmoins à tempérer, car la dépression post partum qui touche de nombreuses femmes, montre bien que toutes les mamans ne sont pas psychologiquement solides.