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Le soja boosterait les traitements pour la fertilité

Publié le par Hélène Bour

En protégeant les femmes des effets du bisphénol A, le soja boosterait les traitements de procréation médicalement assistée, d’après une nouvelle étude.

Si PMA (procréation médicalement assistée) rime avec soja, ce n’est peut-être pas une coïncidence. C’est en tout cas ce qui ressort d’une nouvelle étude scientifique publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, qui a constaté que le soja boostait les traitements pour la fertilité en inhibant les effets néfastes du bisphénol A, un perturbateur endocrinien. Pour l’étude, les chercheurs ont mis en relation l’exposition au bisphénol A (BPA), l’alimentation et les taux de réussite des fécondations in vitro (FIV) de 239 femmes de 18 à 45 ans. Celles-ci avaient toutes fait une ou plusieurs FIV entre 2007 et 2012 au centre de fertilité du Massachusetts General Hospital (États-Unis). Le niveau d’exposition au BPA a été mesuré via des tests urinaires, alors que la présence de soja dans le régime alimentaire a été mesurée par questionnaire. Et au final, les femmes qui ne mangeaient pas de soja et étaient exposées à un fort taux de BPA avaient moins de chance de voir leurs embryons s’implanter et donc de tomber enceintes que les autres, et notamment celles dont l’alimentation comprenait régulièrement du soja. Chez celles-ci, le BPA ne semble pas avoir d’impact négatif sur les réussites de FIV.

«  Bien qu’il est recommandé aux femmes qui essaient de tomber enceintes de limiter l’exposition au BPA, nos résultats suggèrent que l’alimentation peut aussi modifier certains des risques de cette exposition au BPA, un produit chimique presque impossible à éviter au vu de son utilisation largement répandue », a conclu le Dr Russ Hauser, co-auteur de l’étude. Pour expliquer cette corrélation, les chercheurs mettent en avant le pouvoir anti-oestrogénique du bisphénol A, contre-balancé par les phyto-œstrogènes naturels du soja.

Le BPA interdit et remplacé par du bisphénol S

D’abord interdit dans les biberons, le bisphénol A a été interdit en France dans tous les contenants alimentaires en janvier 2015. Remplacé par du bisphénol S, le BPA était principalement utilisé dans la fabrication industrielle des plastiques et en tant qu’antioxydant dans les récipients alimentaires (conserves, bouteilles en plastique…). Reste à savoir si son cousin le bisphénol S, qui le remplace, est plus sain ou tout aussi néfaste.