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Le prénom Princesse-Rebecca refusé par la justice

Publié le par Julia Thierry-Mieg

Le tribunal de Besançon a rendu sa décision finale, lundi 2 mars. La justice estime que le prénom Princesse-Rebecca est trop difficile à porter pour un enfant. 

Lundi 2 mars, Victor et Fortuné Kadje ont reçu la décision finale du tribunal de Besançon : ils ne pourront pas appeler leur fille Princesse-Rebecca, comme ils l’auraient souhaité. Le tribunal a estimé que ce prénom était « difficile à porter dans la mesure où il peut être entendu comme ayant une consonance ridicule ou, tout du moins, fantaisiste ». Afin d’appuyer son jugement, la présidente de la chambre civile, Mme Chiaradia, a également évoqué les locutions familières, telles que « faire sa princesse » ou encore « se donner des airs de princesse », qui pourraient desservir l’enfant. Il s’agit d’une « décision aveugle basée sur des suppositions car il y a plein de gens qui s’appellent Princesse, ici même, à Besançon », a déclaré le père de la fillette au journal local l’Est Républicain. En effet, d’après les statistiques de l’État civil national, une dizaine d’enfants porteraient ce prénom depuis les années 2000. Victor Kadje se dit un peu « déboussolé » face à ce refus, d’autant que ce choix de prénom, lui et sa femme Fortune, l’avaient effectué selon la tradition de leur pays d’origine: le Togo. « Mon grand-père s’appelait Prince et Rebecca est une référence biblique car je suis chrétien. Ce prénom faisait le bonheur de toute la famille. Je lui ai donné par amour ». Désespéré, il confie ne pas comprendre le refus de la justice. « Ce midi, je voyais ma fille avec tristesse. Dans notre cœur à nous, on sait que c’est notre Princesse et le juge n’a pas pu me dire si quelqu’un se plaignait de porter ce prénom. » Réfugiée politique, la famille n’a pas la force de se battre contre la justice. « J’ai pensé à prendre un avocat, mais on ne souhaite pas rentrer dans un système sans fin. Je ne veux pas me battre contre eux, je ne suis pas de ce pays.», poursuit le papa, avant d’ajouter que s’il n’était pas dans cette situation, il serait prêt à quitter la France pour aller dans un pays où on accepte le prénom de sa fille.