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Le poids de la mère peut influencer “l’âge biologique” du nouveau-né

Publié le par La rédaction de PARENTS

Des chercheurs mettent en avant l'importance pour une femme voulant des enfants de garder un bon indice de masse corporelle (IMC). Car avec un surpoids, les télomères (composantes des chromosomes) de son enfant raccourcissent plus vite, ce qui l'expose plus rapidement à certaines maladies quand il sera adulte.

Une nouvelle étude démontre l'importance pour une femme de garder un poids stable pour la santé future de son enfant. Des chercheurs de l'Université de Hasselt (Belgique) ont découvert qu'un indice de masse corporelle (IMC) élevé chez les mères avant la grossesse, est associé à une plus courte longueur des télomères de leur nouveau-né. Une structure présente aux extrémités des chromosomes qui est essentielle, car elle protège de la dégradation et constitue un marqueur de l'âge biologique.

En effet, plus ces derniers sont courts, plus le risque de maladies liées à l'âge (maladies cardiovasculaires, diabète de type 2) est important. L'indice de masse corporelle est quant à lui une mesure du poids par rapport à la taille, utilisée pour estimer le surpoids chez l'adulte. Les personnes qui ont un IMC supérieur à 25 sont classées en "surpoids".

Un risque plus important de maladies chroniques à l'âge adulte

"En comparaison de nouveau-nés de mères ayant un IMC normal, les nouveau-nés de femmes souffrant d'obésité sont plus “âgés” au niveau moléculaire, car les longueurs de leurs télomères sont plus courtes, ce qui signifie que leurs cellules ont une durée de vie moindre. Le maintien d'un IMC sain pendant l'âge de la reproduction peut favoriser la longévité moléculaire de leur progéniture", explique le Pr Tim Nawrot, principal auteur de l'étude. Des études antérieures ont montré que les gens perdent environ 32 à 45 paires de bases de télomères par an à l'âge adulte.

L'équipe de recherche a constaté que pour chaque augmentation d'un point de l'IMC d'une mère, les télomères de son bébé sont amputés d'environ 50 paires de bases d'ADN, soit l'équivalent de ce que perd un adulte en un an et demi, et un risque supplémentaire de maladies chroniques. "Nos résultats s'ajoutent aux nombreuses preuves d'un impact élevé de l'IMC maternel sur le développement du fœtus et de sa vie plus tard", concluent les chercheurs. Un impact de plus en plus important dans les sociétés occidentales où 30 % des femmes en âge de procréer sont en surpoids, estiment ces derniers.

Source : BMC Medecine