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Le lait maternel vendu sur Internet, parfois coupé avec du lait de vache

Publié le par Candice Satara-Bartko

Le lait maternel vendu sur les sites de partage de lait est parfois mélangé avec du lait de vache, d’après une étude américaine. 

Une étude parue dans la revue Pediatrics alerte sur les risques du partage de lait maternel entre particuliers. Cette pratique, très en vogue aux Etats-Unis, consiste à donner ou vendre une partie de son lait sur des sites dits de « milk sharing ». Les chercheurs de l’hôpital Nationwide Children de Columbus, dans l’Ohio, ont analysé la composition de 102 échantillons de lait vendu sur ces plateformes. Résultat : un échantillon sur dix contenait du lait de vache, en proportion trop importante pour résulter d’une contamination accidentelle. « Le lait de vache et le lait maternisé ressemblent au lait humain et peuvent être ajoutés au lait maternel afin d’augmenter les volumes, et ce à l’insu des acheteurs », qui ne peuvent pas vérifier la composition du lait qu'ils achètent, explique la pédiatre Sarah Keim, qui a dirigé la recherche. Pour les vendeurs malintentionnés, cette falsification leur permet d’augmenter artificiellement le volume de lait maternel et d’accroître ainsi leur revenu car le lait maternel se vend cher. La consommation de lait acheté sur Internet présente donc des risques pour les bébés qui souffrent d’allergie au lait de vache (environ un sur quarante). Et ce n’est pas le seul danger : une étude publiée en 2013 avait relevé que de nombreuses bactéries (staphylocoques, streptocoques, salmonelles…) étaient présentes dans le lait maternel vendu en ligne. En France, les sites de partage de lait, entre particuliers, sont illégaux. La collecte et la distribution du lait maternel sont assurées par un réseau public de 18 lactariums, répartis sur tout le territoire et regroupés au sein de l’Association des lactariums de France.

Source : Pediatrics