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Le lait maternel a un effet protecteur sur le poids des enfants

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs espagnols ont découvert que les bébés nés de femmes obèses nourris par allaitement ont un indice de masse corporelle inférieur à celui de bébés qui reçoivent une alimentation artificielle, et aussi stable que celui d'enfants nés de femmes de poids normal qui ont aussi été nourris au sein.

Le lait maternel démontre encore une fois des effets bénéfiques sur la santé des enfants. Cette fois-ci pour les enfants nés de mères obèses, selon une étude menée par des chercheurs de l'université de Grenade. Leurs travaux affirment que les mères obèses allaitant leur bébé pourraient réduire son risque de devenir obèse. Car il est établi que les bébés nés de mères obèses affichent un poids de naissance plus important que ceux nés de femmes en bonne santé, un fait qui augmente sur le long terme le risque de ces bébés de devenir obèses eux aussi.

Les scientifiques ont analysé la croissance de 175 bébés nés de femmes de poids normal, ou considérées comme obèses. Ce panel de nourrisson a été divisé en trois groupes selon le type d'alimentation : l'allaitement exclusif, les préparations pour nourrissons ou une alimentation mixte. L'étude de l'évolution de leur poids a été menée à 3, 6, 12, 18 et 24 mois après leur naissance. Les chercheurs ont constaté que les enfants nés de mères obèses exclusivement allaités avaient, à l'âge de 6 mois, une courbe de poids plus faible par rapport à ceux nourris avec des formules lactées, et un IMC normal pour leur corpulence.

Ces résultats ont même montré que ce bénéfice ne s'arrête pas là : à 6 mois, les bébés de mères obèses allaités affichaient un poids aussi stable que celui d'enfants nés de femmes avec un poids normal, qui allaitaient également au sein. "Ces résultats suggèrent un mécanisme de protection du lait maternel contre l'effet négatif de l'obésité maternelle, pendant la grossesse sur la croissance du fœtus. Le lait maternel semble avoir la capacité de moduler les effets négatifs des troubles métaboliques maternels que le bébé a subis in utero", expliquent les chercheurs.