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L'Allocation de rentrée scolaire versée aujourd'hui

Publié le par Chloé Margueritte

L’Allocation de  rentrée scolaire doit être versée dès aujourd’hui aux familles alors qu’elle a été très légèrement revalorisée. 

L’Allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée, sous condition de ressources, aux parents d’enfants âgés de 6 à 18 ans afin de les aider à prendre en charge le coût de la rentrée. Il s’agit d’une aide versée par la Caisse d’allocations familiales (CAF). Cette année, après une légère revalorisation, l’allocation s’élève à 362,63 euros pour un enfant âgé de 6 à 10 ans et à 382,64 euros pour un enfant entre 11 et 14 ans. Petit changement cette année, le justificatif de scolarité n’est plus obligatoire pour toucher l’allocation d’un adolescent entre 16 et 18 ans, une attestation sur l'honneur assurant que l'enfant est scolarisé étant suffisante. A noter que le montant de l’allocation est de 396 euros pour les 15-18 ans. Si les associations de familles se réjouissent de cette nouvelle, permettant aux familles concernées de toucher l’ARS avant la rentrée et donc ne pas avancer l’argent, son montant reste au cœur des débats.
 

Une modulation en accord avec le coût réel de la scolarité ? 

La fédération nationale Familles de France publie aujourd'hui son enquête sur la rentrée scolaire. Elle revient notamment sur le coût réel d’une rentrée et regrette que la modulation du montant de l’ARS ne soit pas plus significative. En effet, 30 euros seulement séparent l’allocation versée pour un enfant rentrant en CP et un élève de lycée alors qu’on sait que les coûts sont sensiblement différents. On peut donc s’interroger. Pour rappel, le gouvernement a mis en place la modulation en fonction de l’âge de l’enfant à partir de l’année scolaire 2008-2009. Avant, le montant était unique et identique pour toutes les familles. « Aujourd’hui, pour les primaires, le coût est globalement inférieur au 362 euros versés, explique Laurent Clevenot de l’Union nationale des associations familiales (UNAF), mais tout dépend de ce que l’on met dans les dépenses scolaires ». Pour l’UNAF, réduire le montant versé aux élèves de primaire permettrait de donner plus aux étudiants de lycée. Mais cette réduction aurait également des répercussions les années suivantes avec une baisse plus significative pour les plus jeunes. D’où le fait, poursuit Laurent Clevenot, que les gouvernements successifs soient toujours restés « très prudents sur la modulation ». D’autant plus que le blocage de la modulation s'explique aussi par un souci d’égalité. En effet, les familles n’ayant qu’un ou plusieurs enfants en primaire toucheraient finalement globalement moins que les familles ayant de plus grands enfants, ce qui créerait un déséquilibre au final. La modulation permet actuellement aux familles ayant plusieurs enfants à charge de niveaux scolaires différents de réajuster les dépenses, sans consacrer la totalité de l’allocation à un seul enfant. A cela s’ajoutent d’autres contraintes, l’âge de l’enfant ne correspondant pas nécessairement à son niveau scolaire. « La modulation doit prendre en compte la classe (l’âge ne permettant pas non plus de prendre en compte des situations comme les redoublements) et la filière (certains équipements pour les filières professionnelles se révèlent nombreux et couteux) », détaille Familles de France dans son rapport. La question demeure donc en suspens, le gouvernement n’ayant pas prévu, à priori, de modification de cette allocation en 2015. Cette année pourtant l’allocation a légèrement été revue à la hausse de 0,7%. Une augmentation qui va de pair avec celle de la TVA pour Laurent Clevenot (passée de 19,6 à 20%, ndlr). « Mais le véritable enjeu reste l’évolution du coût des fournitures scolaires (Familles de France note une augmentation d’environ 0.9% pour une rentrée en 6e *). On peut craindre une augmentation supérieure à 1% » détaille Laurent Clevenot. Cette année, le panier moyen pour un élève de 6e s’élèverait à 189,09 €*

*Selon un rapport publié le 19 août sur  

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