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Laisser pleurer son bébé, ce ne serait pas si grave

Publié le par Candice Satara-Bartko

Une nouvelle étude affirme que les enfants que les parents ont laissés pleurer le soir dans leur lit ne présentent pas de problèmes émotionnels. 

Peut-on laisser pleurer son bébé qui refuse de s’endormir ? Cette question, tous les parents se la sont un jour posée. Les spécialistes sont très nombreux à s’élever contre la méthode dite du « 5-10-15 » qui consiste à laisser pleurer le nourrisson 5, 10 puis 15 minutes avant de le prendre dans les bras. Récemment, des pédiatres allemands dénonçaient cette pratique en expliquant qu’elle nuisait au développement du cerveau de l’enfant.  Une nouvelle étude apporte cependant de nouveaux éléments allant à l’encontre de cette conclusion. Des chercheurs de l'Université d'Adelaide ont suivi 43 couples avec enfants pendant trois mois.
Ils ont constitué trois groupes : les premiers devaient quitter la chambre de leur enfant après le coucher. En cas de pleurs, ils étaient encouragés à attendre un moment avant d'aller le consoler. Au fur et à mesure de l’année, ils devaient allonger leur période d'attente avant de retourner voir leur enfant. Le deuxième groupe devait coucher leur enfant au moment où celui-ci manifestait des signes de fatigue. Le dernier groupe ne devait rien changer à sa méthode. Les chercheurs ont analysé le niveau de stress chez l'enfant en étudiant le taux de cortisol, l'hormone du stress.
Verdict ? Les pleurs n'ont pas entraîné de problèmes émotionnels chez le bébé. Le taux de cortisol était normal dans chaque groupe au bout d’un an. A la fin de l’expérience, les scientifiques ont même constaté que les enfants du premier groupe dormaient 13 minutes plus rapidement que ceux du troisième groupe. De même, ils se réveillaient moins la nuit. Des résultats qui doivent cependant être pris avec précaution vu le nombre d’enfants limité (43) qui participaient à l’étude et la durée assez courte de l’expérience (1 an). "Plus nous aurons d'études (sur les deux méthodes choisies), plus nous serons certains que c'est complètement sans danger », souligne en effet le docteur Gradisar.