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Laisser pleurer son bébé affecterait son développement à long terme

Publié le par Christine Diego

Contrairement aux idées reçues, les bébés qu’on laisse pleurer durant de longues minutes en garderaient une trace longtemps, un sentiment proche de la « peur de la mort », explique Katharina Saalfrank, psychologue allemande, qui doit sa renommée à la version allemande de "Super Nanny”, dans une longue interview à un quotidien allemand…

Dans une interview au Süddeutsche Zeitung, grand quotidien allemand, Karl Heinrich Brisch, chef du service en médecine psychosomatique de l’hôpital pour enfants, a tenu à rappeler que les bébés qu’on laisse pleurer « apprennent très tôt à déclencher un programme d’urgence dans leur cerveau, très similaire au réflexe de thanatose observé chez les animaux dont la vie est menacée, et qui consiste à simuler la mort », a-t-il détaillé quand on l’interrogeait sur la technique de "l’attente progressive”, appelée en France "méthode du 5-10-15", développée par le Dr Richard Ferber, neurologue et pédiatre à l’Université de Harvard et à l’hôpital pour enfants de Boston. De nos jours, cette technique est d’ailleurs utilisée par des parents du monde entier. Il explique que « le développement cérébral de ces tout-petits en serait affecté et ils ne pourraient pas s’adapter au stress ». C’est également l’avis de la psychologue Katharina Saalfrank, connue pour ses interventions dans la version allemande de l’émission “Super Nanny”. Pour elle, « chaque seconde qui passe, les bébés ont peur de la mort », a-t-elle précisé. Pour les psys, les parents qui ne réagiraient pas tout de suite aux signaux envoyés par leur enfant, ne font du bien à personne : ni à eux, ni à leur bébé. La méthode de l’attente progressive n’aurait d’ailleurs, à leurs yeux, aucune valeur éducative car les bébés ont une perception du temps totalement différente de la nôtre. En effet, ils ne savent pas s’ils ont pleuré 5 minutes ou plus. Autre spécialiste à condamner cette façon de faire, Fabienne Becker-Stoll, directrice de l’Institut de Pédagogie infantile de Bavière, déclare au quotidien allemand : « Les enfants ont besoin d’une chaleur physique sur laquelle ils peuvent compter, afin de satisfaire leurs besoins psychiques élémentaires et de faire baisser leur stress. C’est seulement ainsi qu’ils peuvent construire des liens sûrs et confiants avec leurs parents, puis avec les autres personnes de leur entourage. » Pour ces spécialistes, il est clair que le message envoyé aux bébés serait : « Tu peux pleurer aussi longtemps que tu le souhaites, personne ne viendra t’aider ». Conséquences : des problèmes affectifs, des troubles du sommeil, de l’anxiété, des dépendances et des symptômes dépressifs sont susceptibles d’apparaître, même à l’âge adulte. En conclusion, des études ont démontré que les contacts affectueux et attentifs sont bénéfiques pour le développement des bébés. Des scientifiques de l’Université Notre-Dame, aux Etats-Unis, expliquent que les personnes qui avaient été plus souvent portées et cajolées dans leurs premiers mois de leur vie, et n’avaient pas été laissées seules sur de longues durées, s’en tiraient beaucoup mieux dans la vie. Parmi les 600 adultes testés, ils étaient en meilleure santé, moins dépressifs, dotés d’une meilleure capacité d’empathie et aussi nettement plus productifs que ceux qui avaient souffert d’un manque d’attention.
Source : huffingtonpost.de