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La surdité chez l’enfant serait fortement sous-estimée

Publié le par Hélène Bour

Selon une étude Ipsos, les parents sous-estiment ou mésestiment largement les problèmes auditifs de leurs enfants. On fait le point sur les chiffres.

Depuis fin 2014, le dépistage de la surdité est systématique chez le nouveau-né à la maternité en France. Pour autant, il arrive que certains enfants perdent l’audition en grandissant, notamment à la suite d’une maladie infectieuse telle que la méningite ou l’infection au cytomégalovirus. Dans un sondage, l’Institut Ipsos a voulu savoir comment les parents réagissaient à cette perte d’audition. Il a lancé une enquête auprès de 507 parents d’enfants entendant, et de 102 parents d’enfants porteurs d’implants. Tous avaient entre 0 et 12 ans.

Des signes de perte auditive clairement identifiés

« La grande majorité des signes de perte auditive sont identifiés par plus de 6 parents sur 10 d’enfants de 0 à 12 ans », constate l’Ipsos. Monter le volume de la télévision, de la radio ou de l’ordinateur, faire répéter ce qui a déjà été dit, parler fort en permanence, ou encore ne pas entendre ou comprendre un interlocuteur au téléphone font partie des principaux signaux d’une perte auditive. Ils sont plutôt bien connus des parents. 7 parents sur 10 sont également conscients des impacts d’une perte auditive sur la vie de leur enfant. Celle-ci influe en effet sur son bien-être, sa réussite scolaire, ses loisirs, mais aussi sur sa vie sociale, ses interactions avec les autres…

Des parents qui tardent à consulter

L’enquête révèle cependant que 57 % des sondés estiment « qu’en cas de signes de perte auditive, les parents attendent plusieurs semaines, voire plus d’un an (14 %) avant de consulter un professionnel de santé. » Pourquoi un tel délai ? Selon l’Ipsos, si les parents attendent si longtemps, c’est surtout parce qu’ils ne se rendent pas compte de la perte d’audition de leur enfant (62 %), qu’ils refusent d’y croire (16 %), qu’ils ne considèrent pas ça comme un problème sérieux (7 %) ou que le coût de l’appareillage leur semble trop cher (6 %).

En France, on estime qu’un enfant sur 1 000 naît sourd, et un sur 750 le deviendra.

Source : Ipsos