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La personnalité influerait sur la fertilité

Publié le par Benjamin Pierret

Les hommes tendus et lunatiques et les femmes au tempérament maniaque auraient plus de mal à concevoir un enfant que leurs homologues ouverts et extravertis.

Selon une récente étude européenne, la personnalité des hommes et des femmes pourrait influer sur leur capacité à procréer. En effet, il semblerait que les hommes ouverts et extravertis aient plus d’enfants que les autres et qu’à l’inverse, les femmes maniaques aient plus de mal à tomber enceintes. Les hommes lunatiques et émotifs ont particulièrement moins de chances de devenir papas. Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs se sont basés sur les registres de naissance de la Norvège, particulièrement détaillés, ainsi que sur des tests de personnalité. Les résultats pourraient constituer l’une des explications à la chute du taux de fertilité dans les pays développés. Pourquoi ?
Les scientifiques ont constaté que les incidences de la personnalité sur la fertilité ne s’appliquaient qu’aux hommes nés après 1957. Aujourd’hui, les gens attendent plus longtemps avant d’avoir des enfants, et les couples veulent s’assurer qu’ils sont avec la bonne personne avant de s’engager dans l’éducation d’un enfant. Les hommes et femmes plus angoissés ou plus exigeants seraient donc tentés de repousser sans cesse la décision. Lorsque le fait de devenir parents ne relevait pas d’un choix mais d’une contrainte biologique ou sociale, le caractère des individus avait peu d’impact sur le taux de fécondité des pays. Depuis la contraception, l’accès à la parentalité dépend d’un désir personnel. Le tempérament des individus joue donc un rôle beaucoup plus décisif.
Les chercheurs font remarquer que les résultats de cette étude n’impliquent que la Norvège, mais il est fort probable qu’ils soient valables pour le reste de l’Europe. En effet, en ce qui concerne les évolutions de la dynamique familiale (comme l’augmentation des divorces et la tendance à se marier plus tard), ce pays a souvent été pionnier.  Reste ce paradoxe : d’un côté une chute du taux de fécondité dans de nombreux pays d’Europe, des hommes qui seraient trop stressés pour faire des enfants et en même temps d’un autre côté, tant de couples hétéros ou homos et de célibataires qui réclament à cor et à cris le droit d’être parents.
Source: The European Journal of Personality