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La justice américaine interdit à une femme de récupérer ses embryons congelés

Publié le par Hélène Bour

Aux Etats-Unis, la justice a refusé à une femme de récupérer ses embryons congelés, car celle-ci est divorcée de l’homme avec qui elle a entrepris cette démarche. Explications.

C’est une affaire qui risque de faire grand bruit, au vu du nombre de personnes potentiellement dans le même cas. Une juge américaine a refusé la demande d’une femme devenue stérile après un cancer, qui souhaitait utiliser les embryons congelés lorsqu’elle était avec son ex-mari. Lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer, en 2010, Mimi Lee décide avec son époux de congeler leurs embryons (des ovocytes fécondés) afin d’être sûr de pouvoir un jour avoir un enfant, même Mimi Lee devient stérile à cause du traitement. Désormais guérie du cancer et divorcée depuis 2013, cette femme de 46 ans souhaite aujourd’hui utiliser les embryons mis de côté. Problème : à l’époque de la congélation des embryons, le couple avait signé un accord prévoyant la destruction de tous les embryons en cas de divorce. La juge de la Cour Supérieure de San Francisco en charge du dossier a donc donné raison à l’ex-mari, Stephen Findley, puisque pour elle cet accord prévaut sur toute autre considération éthique. Sa décision pourrait néanmoins faire l’objet d’un appel de la part de Mimi Lee. Ces embryons représentaient pour elle la dernière chance d’avoir des enfants biologiques. Aux Etats-Unis, le dossier est suivi de près puisqu’il pourrait déterminer ce qu’il adviendra d’embryons congelés pour d’autres couples divorcés. Et cette affaire n'est pas sans rappeler celle de l'actrice Sofia Vergara, qui a refusé de donner ses embryons congelés à son ex-mari. Ce dernier poursuit encore la bataille judiciaire dans l'espoir d'obtenir gain de cause.

Et en France ?

En France, les embryons congelés ne peuvent pas être utilisés en cas de divorce ou de décès d’un des deux conjoints. Dans le cadre d’une fécondation in vitro, les embryons non implantés peuvent être congelés et conservés pendant cinq ans. Tous les ans, le couple est consulté pour préciser ce qu’il souhaite faire des embryons restants. Il peut choisir de les utiliser pour tenter une nouvelle grossesse, de les conserver un an de plus, d’en faire don à un autre couple stérile, demander leur destruction ou encore en faire don à la recherche médicale. Mais comme aux Etats-Unis, il n’est pas possible d’implanter un embryon si le couple est séparé.

Source : AFP