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La grossesse entraîne aussi des changements dans le cerveau de la mère

Publié le par Alexandra Bresson

Une étude révèle pour la première fois que le cerveau d'une femme enceinte montre des modifications importantes dans certaines régions, un changement naturel pour mieux développer un lien avec le futur enfant.

La grossesse implique sans conteste un changement physique pour la future mère, mais qu’en est-il de la morphologie du cerveau ? Ce dernier ne serait pas mis à l'écart de ce grand évènement, selon une étude menée par des chercheurs de l'université de Barcelone, la première à comparer la structure du cerveau des femmes avant et après leur première grossesse. Afin de mener leurs travaux, les chercheurs ont comparé les images de résonance magnétique de 25 mères avant et après leur grossesse, de 19 partenaires masculins et d'un groupe témoin de 20 femmes qui n'ont jamais été enceintes et 17 de leurs partenaires masculins.

Le cerveau s'adapte pour la maternité

Ces analyses ont pu montrer que le cerveau des femmes qui ont connu une grossesse présentait des réductions significatives de matière grise dans les régions associées à la cognition sociale. Plus précisément, ces zones réduites chevauchent d'autres régions cérébrales qui s'activaient au cours d'une séance de neuro-imagerie pendant laquelle les mères de l'étude ont regardé des images de leurs bébés. L'étude a tenu compte des variations chez les femmes qui avaient subi des traitements de fertilité et chez les femmes qui étaient tombées enceintes naturellement, et les réductions de matière grise étaient pratiquement identiques dans les deux groupes.

En revanche, aucune modification n'a été constatée en ce qui concerne la mémoire ou d'autres fonctions cognitives importantes, ce qui signifie que cette perte de matière grise n'implique aucun déficit cognitif. Un constat qui amène les chercheurs à penser que ce changement se trouve être un processus adaptatif. "Il concerne des domaines du cerveau associés aux fonctions nécessaires pour gérer les défis de la maternité", explique Erika Barba, coauteur de l'étude. "Ces changements peuvent refléter un mécanisme d'élagage synaptique où les synapses faibles sont éliminées, laissant place à des réseaux neuronaux plus efficaces et spécialisés", conclut Elseline Hoekzema, auteur principal de l'article.