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Kiné respiratoire sur les bébés : nouvelles précisions

Publié le par La rédaction de PARENTS

La revue Prescrire précise que l’étude à charge publiée en décembre ne concernait que des bébés hospitalisés 

La revue Prescrire vient d’apporter une précision après son article à charge sur la kinésithérapie respiratoire dans les cas de bronchiolite. Cette étude concluait à l’inefficacité de cette pratique, voire à sa dangerosité (risque de fractures des côtes, vomissements). La revue vient de préciser que l’étude citée en décembre 2012 ne portait que sur des bébés hospitalisés : «Nous aurions dû souligner que l'évaluation clinique disponible de la kinésithérapie dans la bronchiolite, telle que recensée et synthétisée par le groupe du Réseau Cochrane, ne concerne que les nourrissons hospitalisés. Cette évaluation a montré une absence d’efficacité, et des effets indésirables. Le constat d'une balance bénéfices-risques défavorable est valable pour cette situation.» Brice Mommaton, formateur en kinésithérapie respiratoire, avait réagi sur notre site : « Nous, on se bat justement pour éviter l’hospitalisation. Ce sont les cas de bronchiolite les plus graves et les plus fragiles qui sont analysés dans ces travaux.» Il avait également  nuancé le risque de fractures : Depuis 15 ans que j’exerce, je n’ai jamais vu de fractures de côtes. C’est un cas extrêmement rare. Il faut savoir qu’il y a une grande disparité entre les différentes méthodes de kinésithérapie respiratoire. En France, on utilise la technique de l'augmentation du flux expiratoire. Cela n’a rien à voir avec les gestes saccadés et brusques qu’on peut voir à la télévision. » Des kinésithérapeutes ont mené entre le 1er octobre 2007 et le 31 mars 2008 une étude intitulée FRA.CO.NOU dont l’objectif était d’étudier le risque de fractures des côtes des enfants et dont les conclusions étaient les suivantes : sur les 4103 séances en kinésithérapie de ville suivies, aucune fracture n’a été recensée et les caractéristiques cliniques (auscultation et encombrement) et fonctionnelles (troubles du sommeil et de l’alimentation, état général) s’amélioraient dès la première séance. La revue Prescrire précise dans son rectificatif : « Les résultats des essais menés à l'hôpital rendent peu probable que la kinésithérapie respiratoire ait en soins ambulatoires une balance bénéfices-risques favorable en termes d’évolution de la sévérité, de saturation en oxygène, ou de fréquence respiratoire ; mais les données de l'évaluation ne permettent pas d'exclure des bénéfices sur d'autres critères cliniques. » Elle estime qu’il est désormais nécessaire d’évaluer la pratique de la kinésithérapie respiratoire ambulatoire de manière comparative rigoureuse. Les kinésithérapeutes, de leur côté, préparent la mise en place d’une étude nationale axée sur le seul critère de l’efficacité de leur pratique.

Source: Prescrire