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Jumeaux : l’agressivité liée à des facteurs génétiques

Publié le par Margot Pugin

Selon une étude québécoise, l’agressivité des enfants ne s’expliquerait pas seulement par l’environnement, mais aussi et surtout par l’influence des gènes.

Ces dernières années, les recherches sur l’apprentissage social des jeunes enfants laissent à penser que l’environnement, les médias et leur influence les rendaient agressifs. Or, selon une étude menée sur des vrais et faux jumeaux par des chercheurs de l’Université de Montréal, des facteurs génétiques seraient bien à l’origine d’écarts d’agressivité constatés chez les jeunes enfants.
S’intéresser de près aux jumeaux a tout son sens car l’impact des facteurs génétiques dans les comportements agressifs des enfants avait déjà été prouvé, mais chez les non-jumeaux. Dans ce cas, l’environnement social, notamment familial, prenait le pas sur les facteurs génétiques. Etudier des jumeaux permet ainsi de comparer l’évolution de l’agressivité de deux enfants dans un environnement social très proche.
Les chercheurs ont mis à l’épreuve trois théories sur 667 couples de jumeaux. La première est basée sur l’idée répandue que les deux sources d’influence (l’environnement et la génétique) sont omniprésentes et jouent un rôle dans la stabilité de l’agressivité physique. La seconde théorie fait prévaloir le patrimoine génétique comme seule explication, et la troisième suppose l’émergence de nouvelles sources d’influence génétiques et environnementales au fil du vieillissement. Les mères devaient consigner les comportements tels que les coups de poing et de pied, les morsures et les bagarres, à 20, 32 et 50 mois. Et c’est bien la théorie dite de la « maturation génétique » qui s’est vérifiée, prouvant que la plupart des enfants, adolescents et adultes apprennent au fil du temps à réagir autrement que par des comportements agressifs. Les chercheurs rappellent malgré tout que si la génétique prime sur l’environnement, « l’agressivité physique en bas âge n’est ni permanente ni immuable ».
Source : Université de Montréal