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Zéro alcool pendant la grossesse : les fausses croyances résistent selon une étude de Santé Publique France

Publié le par Hélène Bour

« Pas mal mais peut mieux faire » : voilà comment l’on peut résumer la conclusion de Santé Publique France quant à la connaissance de la règle du “zéro alcool” durant la grossesse.

La plupart des futures mamans et jeunes parents le savent : il est fortement déconseillé de consommer de l’alcool durant la grossesse, puisque cette substance peut nuire au bon développement du fœtus. On l’appelle communément la règle du “zéro alcool” pendant la grossesse.

Mais si cette règle semble bien intégrée pour une grande majorité de Françaises et de Français (91 %), selon une enquête de Santé Publique France, il reste des fausses croyances auxquelles il faut s’attaquer. Ce lundi 5 septembre, l’organisme Santé Publique France a en effet publié, dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire (Source 1), les résultats d’une étude menée entre 2004 et 2020. Au total, 1 000 personnes de 15 ans et plus, représentatives de la population française, ont été interrogées sur leurs connaissances au sujet de cette règle du “zéro alcool” durant la grossesse.

Risque au premier verre, grandes occasions : attention !

L’étude révèle que 54 % des sondés estiment encore qu’il n’y a pas de risque pour le premier verre d’alcool consommé. Certes, ce chiffre a diminué de 22 points entre 2004 et 2020, mais demeure important.

De même, 25 % des personnes interrogées estiment qu’un verre pour les grandes occasions (fête, anniversaire, Noël…) ne comporte pas de risque. Là encore, ce chiffre était de 48 % en 2004, signe de progrès.

Sur son site, l’Assurance maladie rappelle qu’il « n’a jamais été mis en évidence de seuil en deçà duquel les risques sont nuls, d’où la recommandation « 0 alcool pendant la grossesse ». ». Le risque principal pour le fœtus est le syndrome d’alcoolisation fœtale, qui désigne toutes les répercussions (physiques, cognitives et comportementales) liées à l’exposition à l’alcool pendant la grossesse. Une dysmorphie faciale, un retard de croissance, des troubles neurologiques, un retard mental ou encore des difficultés d’apprentissage de l’enfant peuvent découler d’une consommation d’alcool chez la femme enceinte.