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Valproate et dérivés : l’ANSM renforce l’information sur les risques

Publié le par Alexandra Bresson

A partir de ce mois de mars, un pictogramme alertant sur les dangers de la prise de médicaments contenant du valproate, comme la Dépakine, pendant la grossesse, sera apposé sur leurs boîtes.

Le valproate est une molécule mise à disposition des médecins pour traiter les patients épileptiques sous plusieurs médicaments (Dépakine, Micropakine, Dépamide, Dépakote, génériques). Si elle est l’un des traitements les plus efficaces contre cette maladie grave pouvant mettre en jeu le pronostic vital, elle est aussi susceptible de provoquer chez les enfants qui y sont exposés in utero un risque élevé de troubles graves du développement (jusqu'à 30 à 40 % des cas) et/ou de malformations congénitales (environ 10 % des cas). C'est pourquoi plusieurs mamans d'enfants victimes qui n'étaient pas au courant de ces risques ont porté plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris.

Un courrier d'information sera également envoyé

En conséquence, l'ANSM* a publié en 2015 de nouvelles règles de prescriptions. Dans la continuité de ces mesures, qu'à partir de ce mois de mars, un pictogramme alertant sur les dangers de la prise de ces médicaments pendant la grossesse sera apposé sur les boîtes des spécialités concernées. "Il est également rappelé qu’une carte “patiente” a été diffusée aux professionnels de santé concernés le 13 février, et doit systématiquement être remise aux patientes lors de la visite annuelle chez le médecin spécialiste (neurologue, pédiatre ou psychiatre), en complément du formulaire d’accord de soins et de la brochure d’information déjà disponibles", ajoute l'Agence.

Par ailleurs, l’ANSM indique que des courriers sont adressés par la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) aux médecins prescripteurs et aux femmes en âge de procréer qui ont au moins reçu une prescription de valproate durant l'année 2016. Pour les professionnels de santé, ces courriers "renforcent l’information auprès des prescripteurs sur la nécessité d’une adaptation précoce de la prise en charge thérapeutique de leurs patientes, pour prévenir ainsi l’exposition des femmes enceintes au valproate ou dérivés". Quant aux femmes concernées, les courriers ont pour objectif "de renforcer en parallèle leur information".

*Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé 

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