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Un déménagement au premier trimestre de grossesse peut augmenter le risque de naissance prématurée

Publié le par Alexandra Bresson

Un déménagement dans une nouvelle résidence au cours des trois premiers mois de grossesse est lié à un risque accru de naissance prématurée et d'insuffisance pondérale à la naissance, selon une nouvelle étude qui met en avant le stress comme facteur de risque possible.

L'arrivée d'un nouveau bébé peut parfois s'accompagner d'un nouveau logement ou l'inverse. Toujours est-il qu'il faut donc concilier grossesse et déménagement, ce qui implique quelques précaution, d'autant que cet événement n'est pas sans risque pour l'enfant à naître, selon des chercheurs de l'Université de Washington. Leur étude publiée dans le « Journal of Epidemiology & Community Health » met en effet en garde contre un possible risque d'accouchement prématuré et d'un faible poids de naissance en cas de changement de résidence dans les trois premiers mois de grossesse, soit le premier trimestre, bien que d'autres travaux scientifiques soient nécessaires pour approfondir ces résultats.

« Nous n'avons pas assez d'informations pour formuler des recommandations sur le déménagement pendant la grossesse à ce stade-ci, mais j'espère que notre étude attirera l'attention sur le fait que ces déplacements constituent un facteur de risque qui mérite une étude plus approfondie. », explique Julia Bond l'auteur principal de l'étude. Pour tenter d'en savoir plus sur le sujet, les chercheurs ont analysé les certificats de naissance pour les bébés nés dans l'État de Washington entre 2007 et 2014. Ils ont sélectionné 28 000 femmes enceintes qui avaient déménagé au cours du premier trimestre, et les ont comparées à 112 000 femmes de la même année de naissance qui n'avaient pas bougé en début de grossesse.

Un déménagement implique du stress et un effort physique important

Le premier trimestre a été choisi parce que des recherches antérieures avaient suggéré que les principaux facteurs de stress en début de grossesse avaient un impact plus important sur la santé du bébé que ceux subis plus tard dans la grossesse. Les résultats montrent qu'après avoir tenu compte d'autres facteurs potentiellement influents (tabagisme, âge, statut socio-économique, multiparité...), un déménagement à domicile au cours des trois premiers mois de la grossesse était associé à un risque accru d'insuffisance pondérale à la naissance de 37% et à un risque accru d'accouchement prématuré de 42% par rapport aux nouveau-nés de femmes qui n'avaient pas bougé pendant cette période.

Un déménagement au cours du premier trimestre était également associé à un risque légèrement accru de donner naissance à un bébé de taille plus petite que prévu, et ce peu importe les catégories sociales analysées. En tant qu’étude observationnelle, les chercheurs ne peuvent pas établir une cause directe, mais plusieurs hypothèses sont évoquées. Ainsi, des interruptions de soins de santé, des grosses contraintes physiques et une réaction de stress pourraient être des déclencheurs possibles, selon l'étude. « Interroger les patientes sur leurs projets de déménagement et utiliser cela comme une occasion de les conseiller sur les techniques d'atténuation du stress peut être bénéfique. » concluent les chercheurs.

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