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Un collectif pour sensibiliser les jeunes à la question de la fertilité

Publié le par Alexandra Bresson

Le collectif « Protège ta Fertilité » lance une campagne d'informations sur le sujet à destination des 18-24 ans. Cette sensibilisation des jeunes, bien en amont de leur projet d’enfant, a pour objectif de limiter leurs risques de faire face à des situations souvent dramatiques, lorsqu’ils souhaiteront se lancer dans un projet de parentalité : une prise de conscience anticipée, dès cet âge, pourrait contribuer à faire évoluer les choses.

Créé en 2013, l’association BAMP regroupe des patients, ex-patients, des personnes infertiles, stériles, célibataires ou en couples et qui souhaitent sensibiliser les nouvelles générations aux questions relatives à la fertilité et à la reproduction. Via le collectif « Protège Ta Fertilité »*, sa dernière campagne d'informations se destine aux 18-24 ans, pour les informer différemment sur les principaux facteurs de risques des troubles de la fertilité, à un âge où on leur apprend surtout comment ne pas avoir d’enfant. Age de plus en plus tardif, tabac, pollution, stress, mauvaise alimentation... Autant de comportements dont on ne soupçonne pas l’importance et les conséquences.

 

L'association souhaite ainsi leur faire savoir que si peu de personnes le savent, c’est dès maintenant qu’ils peuvent agir sur leur capital fertilité, et diminuer leurs risques de rencontrer des difficultés lorsqu’ils souhaiteront devenir parents. Car avoir un enfant n’est pas un acquis pour tous, et cela n’arrive pas instantanément dès qu’on décide d’en avoir un. « En France, on sensibilise les jeunes dès le collège pour leur apprendre comment ne pas avoir d’enfant au travers des différentes techniques de contraception. Mais à aucun moment nous ne leur enseignons que leur fertilité est précieuse et qu’il faut la protéger. » explique Nicolas Chevalier, gynécologue au centre AMP Saint Roch de Montpellier.

L’infertilité, un enjeu de santé publique

L'infertilité est définie par l'Organisation Mondiale de la santé (OMS) comme l'incapacité d'un couple à parvenir à une conception et à mener une grossesse à terme après un an ou plus de rapports sexuels réguliers et non protégés pour les femmes de moins de 35 ans et après six mois pour les femmes de plus de 35 ans. Car les chances de concevoir un enfant se réduisent avec l’âge : pour les femmes qui sont âgées de plus de 35 ans, un couple doit consulter un médecin après six mois de tentatives infructueuses. Ce constat interpelle en France, dans un contexte où de plus en plus de couples ont du mal à concevoir un enfant, lorsqu’ils se sentent enfin prêts à se lancer dans l'aventure.

 

Selon le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire de 2012, 18 à 24% des couples sont confrontés à des problèmes d’infertilité en France, soit près d’un couple sur 5. L'une des principales causes se trouve être le recul de l’âge moyen pour le premier enfant. En 2017, ce dernier était d’environ 30 ans selon l’Institut National d’Etudes Démographiques, contre 26 ans en 1975. « Ce recul s’explique en partie par l’envie de la jeunesse de consacrer davantage de son temps libre à diverses activités ou d’atteindre une certaine stabilité financière. Cependant, le capital fertilité d’un homme ou d’une femme est à l’image du capital soleil : il n’est pas illimité et se consomme rapidement. », précise le collectif.

 

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de prendre soin de sa fertilité au quotidien, si l’on est informé assez tôt. Ainsi, l'âge, l'hygiène de vie et l'alimentation sont des facteurs à ne pas négliger lorsque l'on veut optimiser ses chances de concevoir. Le stress peut par exemple avoir des conséquences sur l’équilibre hormonal mais au-delà du mode de vie, certaines causes médicales sont aussi en cause : une anomalies de la production et/ou de la fonction des spermatozoïdes chez l'homme, un syndrome des ovaires polykystiques ou l'endométriose chez la femme. Un bilan de fertilité permet alors d'évaluer les facteurs clés de la conception et si les causes ne sont pas identifiées à l'issu de ces premiers examens, des tests plus poussés pourront être programmés.

 

*Le collectif BAMP!, une association de patients de l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) et le laboratoire MERCK.

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