Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Ukraine : la femme enceinte évacuée de la maternité bombardée de Marioupol est morte avec son bébé

Publié le par Mathilde Saez

La photo de son évacuation sur un brancard avait fait le tour du monde. Malheureusement, l'agence de presse AP rapporte que la jeune femme enceinte et son bébé n'ont pas survécu à leurs blessures.

Le 9 mars dernier, le monde apprenait avec horreur le bombardement d'une maternité dans la ville de Marioupol en Ukraine. La photo d'une femme enceinte, évacuée sur un brancard par cinq hommes est devenue le symbole de la violence de la guerre. Le visage blafard, la main posée sur son ventre, la victime était évacuée vers un autre hôpital où les médecins ont tout fait pour tenter de la maintenir en vie, elle et son bébé. Malheureusement, l'agence américaine Associated Press rapporte ce lundi 14 mars que ni la mère, ni l'enfant, n'ont survécu à leurs blessures. Né par césarienne, le bébé est mort in utero. « Plus de 30 minutes de réanimation n'ont donné aucun résultat pour la mère et l'enfant », a déclaré le Dr Timur Marin qui s'est occupé d'eux après l'attaque.

Des destins croisés

En parallèle, une autre femme enceinte, photographiée alors qu'elle fuyait la maternité de Marioupol, a elle aussi fait beaucoup parler d'elle. Le visage en sang, un énorme sac en plastique dans les bras, son ventre moulé dans un pyjama à pois, elle descendait les escaliers de l'hôpital bombardé. La Russie a alors accusé l'Ukraine d'avoir orchestré cette mise en scène dramatique, assurant que la jeune femme était une influenceuse faisant semblant d'être enceinte. Si la jeune femme, Mariana Vishegirskaya est bel et bien une influenceuse beauté sur Instagram, elle était réellement enceinte et a donné naissance à une petite fille prénommée Veronika. Mise à l'abri après l'attaque, elle et son enfant sont en bonne santé.

Une guerre des images

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, puis la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont dénoncé "un crime de guerre odieux" au lendemain de ce bombardement. De son côté, Moscou a affirmé que la maternité servait de base à un bataillon nationaliste, le pouvoir russe assurant que les photos et les images des victimes étaient fausses.

Deux femmes enceintes, deux victimes de la guerre et deux destins opposés qui ont ému, chacune à leur manière, le monde entier.