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Trois courts-métrages pour dénoncer les violences gynécologiques et obstétricales

Publié le par Mathilde Saez

Le réalisateur Nils Tavernier s'est associé à “La maison des femmes” et le “Cercle d'étude des gynécologues-obstétriciens de la région Ile-de-France” (CEGORIF) pour produire trois courts-métrages sur les violences obstétricales. 

En 2018, le Haut Conseil à l'Egalité dévoilait un rapport glaçant sur les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical. Rassemblant différents témoignages, on découvrait la maltraitance que pouvaient subir certaines femmes face au manque d'empathie de leur médecin. Partant de ce constat, La Maison des femmes et le Cercle d'étude des gynécologues-obstétriciens de la région Ile-de-France (CEGORIF) ont fait appel au réalisateur Nils Tavernier pour mettre en images ces histoires. En découlent ainsi trois courts-métrage d'une série justement intitulée "Et si on s'écoutait ?". Trois histoires de femmes, basées sur des témoignages réels qui dénoncent le manque de communication, mais également le surmenage du personnel hospitalier.

Le premier court-métrage est intitulé "Mais vous ne preniez pas de contraception ?" et met en scène une jeune femme tombée enceinte sans l'avoir prévu. Alors qu'elle vient se renseigner (et uniquement se renseigner) pour une IVG, le médecin face à elle ne prend pas le temps de l'écouter, ni même de l'inviter à s'asseoir.

En vidéo : Mais vous ne preniez pas de contraception ?

Le second court-métrage s'intitule "Allez, vous en ferez un autre !" et traite de la fausse couche. Alors qu'une femme enceinte de 3 mois se rend aux urgences à cause de saignements, elle n'aura droit qu'à très peu de compassion de la part du médecin et des infirmières qui banalisent totalement l'évènement.

En vidéo : Allez, vous en ferez un autre !

Le dernier court-métrage a pour titre "Mais c'est pour votre bien !" et montre cette fois le parcours d'une jeune femme enceinte jusqu'à son accouchement. Tout le long de sa grossesse, elle sera confrontée à la pression des médecins, entre culpabilisation sur la prise de poids, infantilisation et impatience.

En vidéo : Mais c'est pour votre bien !

Trois courts-métrages frappants par leur authenticité et leur réalisme, qui parleront certainement de près ou de loin à de nombreuses femmes. Heureusement, il existe aussi d'excellents professionnels. Et si on leur donnait davantage de moyens, ils seraient sans doute encore plus nombreux.

De plus, cette série de films est adressée tout particulièrement au personnel médical. Elle sera diffusée dans une école de sages-femmes ou pendant des colloques, afin que le personnel soignant revoie sa façon de procéder et améliore sa relation avec les patientes.