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« Oui j'ai avorté » : 13 personnalités brisent le silence autour de l'IVG

Publié le par Mathilde Saez

Dans un dossier spécial du magazine “Causette”, paru ce mercredi 24 novembre, treize personnalités, mais également des femmes de tous horizons, partagent leur expérience de l'IVG afin de libérer la parole autour de ce sujet.

Valérie Damidot, Enora Malagré, Corinne Masiero, les députées Aurore Bergé et Clémentine Autain ou encore la sénatrice Laurence Rossignol, toutes ont accepté de mettre leur nom dans le dernier numéro de Causette consacré à l'IVG. « Oui j'ai avorté » : ces mots, écris en gras sur la couverture du magazine féministe, se déclinent aussi sous la forme d’un hashtag sur Twitter, qui invite les femmes à prendre la parole sur l’avortement. Une prise de parole nécessaire à l'heure où le droit à l'avortement est encore un acquis fragile, comme on à pu la voir dans certaines régions du monde, notamment au Texas où il est désormais illégal d'y avoir recours, même en cas d'inceste ou de viol.

Vous qui avez pratiqué une IVG, si vous y réfléchissez bien, en avez-vous déjà parlé librement avec vos ami.e.s? Avec votre partenaire? Votre famille? (...) Probablement pas”, écrit la rédactrice en chef du magazine, Sarah Gandillot, dans l’éditorial du dossier. “C’est un tort de notre part. Car il n’y a pas de honte à avorter. Pas de raison de garder cette information secrète. Nous ne sommes pas fautives quand nous devons y avoir recours”, poursuit-elle.

La sortie de ce numéro spécial coïncide avec une autre sortie, dans les salles obscures cette fois ; celle du film L’Événement, adapté du roman autobiographique d’Annie Ernaux. Un film criant de vérité qui aborde la problématique des avortements clandestins dans les années 1960, ainsi que d’autres thématiques comme la liberté des femmes à disposer de leur corps ou la volonté de s’affranchir du déterminisme social.

Le droit à l'IVG est toujours dans le débat politique et continue d'évoluer, puisque le 29 novembre prochain, l’Assemblée nationale doit examiner la proposition de loi permettant l’allongement du délai de recours à l’IVG de douze à quatorze semaines. Une proposition que le Sénat a déjà rejetée en première lecture en septembre 2020, comme le regrette le magazine Causette.

 

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