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Les femmes auraient plus de fausses couches que de bébés dans leur vie

Publié le par Hélène Bour

La fausse couche serait un phénomène bien plus fréquent qu’on le croit, car de nombreuses femmes en feraient une sans même savoir qu’elles sont enceintes. Une femme aurait ainsi plus de fausses couches que de bébés dans sa vie, suggère une étude.

Elle est souvent synonyme de tabou, d’échec, de deuil. Mais en réalité, la fausse couche serait avant tout un phénomène naturel et assez fréquent, visant à éliminer un embryon non viable.

Menée par un chercheur américain, une nouvelle étude en passe d’être relue et publiée suggère en effet que les femmes auraient dans leur vie plus de fausses couches que de grossesses menées à terme. Plus de la moitié des grossesses se termineraient en fait par une fausse couche. Seulement il arrive que cette dernière survienne avant même que la femme sache qu’elle est enceinte.

Ça n’est pas une anomalie, c’est la norme”, argue ainsi William Rice, auteur de l’étude et biologiste de l’évolution à l’Université de Californie Santa Barbara, auprès de nos confrères de “The New Scientist”. Dans une interview, le chercheur a ainsi expliqué que d’après les études statistiques qu’il a menées, la plupart des fausses couches se produisent au cours des 12 premières semaines de grossesse. Or, on conseille aux femmes qui tentent de tomber enceintes d’attendre au moins le premier jour des règles, ou la semaine des règles, pour faire un premier test de grossesse. Ce qui équivaut déjà à un délai de 2 à 3 semaines de grossesse.

Selon William Rice, une femme dans la vingtaine serait ainsi aussi susceptible de faire une fausse couche que de mener une grossesse à terme. Le scientifique va même jusqu’à écrire que la fausse couche est en fait “le résultat prédominant de la fécondation”, et “un événement naturel et inévitable de la reproduction humaine à tous les âges”. Notons cependant qu’il est prouvé que le risque de fausse couche augmente avec l’âge des deux partenaires, en cas de maladie gynécologique comme l’endométriose ou les fibromes utérins

Source : Science Alert