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Les échographies « de plaisir » : attention à cette pratique illégale qui peut être dangereuse

Publié le par Jérémy Puech

Des sociétés privées proposent aux femmes enceintes des échographies non médicales dites de « plaisir », Une pratique à la fois illégale et risquée.

 

Déjà, en 2012, le gouvernement s’inquiétait du phénomène et avait saisi la Haute Autorité de santé (HAS). Plus de dix ans plus tard, force est de constater pourtant que des « cabinets » proposent toujours des échographies fœtalesdites de « plaisir » ou de « confort », une pratique totalement illégale. Certaines sociétés privées proposent ce type d'échographies, en plus, donc, des trois recommandées à chaque trimestre de la grossesse. Avec des promesses aussi aléatoires qu’une détermination du sexe « garantie à 100% » ou encore de beaux clichés en 3D ou même en 4D. Seulement, ces échographies sont non médicales et sans visées diagnostique. En d’autres termes, elles ne sont pas effectuées par des professionnels de santé, qu’il s‘agisse de gynécologue, médecin ou sage-femme, ce qui est formellement interdit par la loi.

Deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende

Sur BFM TV, Sandrine Brame, vice-présidente du conseil national de l'Ordre des sages-femmes, l’a d’ailleurs fermement rappelé : « C'est de l'exercice illégal du métier de médecin et de sage-femme. » Cette pratique est ainsi un délit punit par la loi de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. Des courriers de mises en demeure ont ainsi été envoyés par le conseil national de l'Ordre à plusieurs sociétés. Une, d’ailleurs, a mis la clef sous la porte.

Une pratique non sans risque pour les femmes enceintes

Philippe Courtois, avocat spécialisé en droit médical, interrogé sur BFMTV, souligne par ailleurs que cette pratique peut mettre en danger les femmes enceintes. « Dans quelle mesure, puisqu'elles ont vu l'enfant et qu'il semblait aller bien, pourraient-elles renoncer à consulter leur médecin et à pratiquer les échographies prévues dans le cadre du suivi de grossesse ? » insiste-t-il.  

Sandrine Brame se questionne, de son côté, sur l’impact que pourrait avoir un commentaire d’une personne incompétente pour ce type d’actes sur la future maman : « On peut tout à fait imaginer qu'une personne non formée pourrait dire que le bébé est 'gros' ou qu'il n'y a 'pas beaucoup de liquide amniotique', des mots qui peuvent immédiatement susciter des inquiétudes » précise-t-elle