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Les antidépresseurs ont-ils une mauvaise influence sur l’allaitement ?

Publié le par Véronique Bertrand

Entre 2 et 8 % des femmes enceintes prendraient des antidépresseurs. Ces derniers peuvent-ils compromettre le succès de l’allaitement maternel ? Une étude, dont les résultats sont parus dans le British Journal of Clinical Pharmacology, fait le point sur la question.

De précédentes études avaient montré que les femmes qui prenaient des antidépresseurs, notamment des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS), avaient moins envie d’allaiter leur bébé, et présentaient une montée de lait plus tardive que les autres mamans.

Un risque accru en cas de maladie mentale

Cette nouvelle étude a porté sur plus de 3 000 mères. Parmi elles, près de 90 avaient pris des antidépresseurs lorsqu’elles étaient enceintes, près de 130 souffraient d’une maladie psychiatrique mais n’avaient pas pris d’antidépresseurs durant leur grossesse, et plus de 2 800 étaient en bonne santé mentale.

L’étude a permis de montrer que les mères qui souffraient de maladie mentale mais qui ne prenaient pas d’antidépresseurs avaient un risque accru de plus de 60 % d’avoir une faible montée de lait après l’accouchement. En revanche, celles qui prenaient des antidépresseurs en fin de grossesse n’avaient pas de problème de montée de lait.

Soutenir davantage les mères à troubles dépressifs

Les chercheurs estiment donc qu’il est absolument nécessaire d’accompagner les mères dépressives qui souhaitent allaiter leur enfant, pour que l’allaitement soit une réussite. Quant à l’utilisation d’antidépresseurs en fin de grossesse, la décision reste toujours difficile à prendre. Mais dans certains cas, ils peuvent représenter une aide à la mise en place de la relation mère-enfant.

 

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