Kate Cox est enceinte de 21 semaines. Son futur bébé est atteint de trisomie 18. Une anomalie qui engendrent des problèmes au niveau des organes et des anomalies physiques. Cette maladie est incurable et touche un nouveau-né sur 6 000. Les filles sont davantage touchées que les garçons.
Les symptômes durant la grossesse et à la naissance
Dans l'utérus maternel, les foetus souffrant de trisomie 18 sont peu actifs, avec un placenta petit un excès de liquide amniotique. A la naissance, les nouveau-nés sont de petites tailles. Ils manquent de tonus musculaire. Physiquement, ils ont une bouche et une mâchoire petites, des oreilles malformées et implantées basses sur la tête, un bassin étroit, un sternum court. Il y a aussi des malformations au niveau cardiaque, pulmonaire, digestive et rénale.
50 % des enfants nés avec une trisomie 18 décèdent avant l'âge d'un an.
La santé de la future mère menacée
Kate Cox, dont le futur bébé est atteint de trisomie 18, ne peut avorter au Texas. Pourtant, sa viabilité de son bébé in utero est incertaine et sinon, il risque de naître mort-né. D'après son médecin, sa santé a elle est également en danger ainsi que sa fertilité. Déjà mère de deux enfants, Kate Cox, ne souhaite pas laisser des orphelins et a lancé une action en justice pour avorter au Texas, mais cet état est très conservateur. L'avortement y est interdit, sauf en cas de danger de mort ou de risque de grave handicap pour la mère.
Des risques pour les médecins
La Cour Suprême a, dans un premier temps, accordé à Kate Cox le droit d'avorter avant de se rétracter et de laisser le corps médical décidé. Or, les avocats de la jeune femme ont précisé dans un document que : “en raison de la détérioration continue de la santé de Kate Cox (...), elle est maintenant contrainte de chercher à se faire soigner en dehors du Texas.” Et la présidente du Center for Reproductive Rights de préciser : « sa santé est en jeu. Elle a fait plusieurs allers et retours aux urgences et elle ne pouvait plus attendre. »
Si l'Etat laisse la décision au corps médical, il a quand même précisé que cela “ne protégeait aucune personne d'être tenue pour responsable au civil et au pénal pour violation des lois texanes de l'avortement.” Ce qui fait encourir aux médecins jusqu'à 99 ans de prison, 100 000 dollars d'amende et une révocation de leur licence médicale.
Un avortement ailleurs, mais où ?
Plusieurs états ont proposé d'accueillir Kate Cox pour qu'elle puisse avorter, en allant du Kansas au Colorado ou au Canada. Mais sa destination finale reste secrète, certainement pour des raisons de sécurité.