Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

L’anxiété induite par la grossesse peut avoir une incidence sur la durée de l’allaitement

Publié le par Alexandra Bresson

Si le lait maternel est l’aliment naturel de prédilection du nourrisson, les jeunes mères peuvent voir leur désir d'allaitement impacté par un facteur trop peu souvent pris en compte : l'anxiété ressentie pendant la grossesse.

En raison des avantages qu’il représente tant pour la mère que pour le nourrisson, l'allaitement maternel exclusif est recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé durant les six premiers mois de vie. Cette dernière indique par ailleurs qu'il « continue de couvrir la moitié ou plus des besoins nutritionnels pendant le second semestre de vie, et jusqu’à un tiers de ces besoins pendant la deuxième année. » Des chercheurs de l’Université McGill (Canada) ont voulu savoir si l’anxiété induite par la grossesse, comme les préoccupations associées à la gestation et à la période post-partum, peut influencer la durée pendant laquelle une femme nourrit son enfant exclusivement au sein.

Les chercheurs ont utilisé les données de questionnaires d’autodéclaration de 412 participantes à une étude longitudinale dirigée par l'un des chercheurs de l'étude. L’anxiété induite par la grossesse a été évaluée avec un questionnaire invitant les femmes à indiquer dans quelle mesure certains aspects de la grossesse les préoccupaient : les soins médicaux, les changements corporels et les soins à prodiguer à leur nourrisson. Les résultats obtenus ont démontré que les femmes sont plus susceptibles de nourrir leur enfant avec une formule lactée au cours des six premières semaines qui suivent l’accouchement si elles ont éprouvé plus d’anxiété induite par leur grossesse au début ou à la fin de celle-ci.

Pour l'équipe scientifique, ces résultats appuient les recherches selon lesquelles l’anxiété induite par la grossesse est un élément prédicteur important de son issue. « L’anxiété induite par la grossesse peut signaler qu’une femme est préoccupée par sa capacité d’adopter des comportements associés à la grossesse comme l’allaitement et ce particulièrement si elle éprouve des difficultés, alors que l’allaitement peut soulever des complications énormes. », expliquent-ils. C’est pourquoi ces derniers concluent sur le fait que les interventions prénatales conçues pour appuyer l’allaitement devraient comprendre des stratégies dans le but d’atténuer la détresse liée à des aspects particuliers de la grossesse.

Vous avez envie d’en parler entre parents ? De donner votre avis, d’apporter votre témoignage ? On se retrouve sur https://forum.parents.fr

Sujets associés