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Une étude montre l'impact de la santé mentale des femmes sur leur grossesse

Publié le par Mathilde Saez

D'après une récente étude britannique, la santé mentale des futures mères affecte leur grossesse. Ces dernières seraient pas exemple davantage sujettes à un accouchement prématuré.

L'arrivée d'un enfant est une tempête d'émotions : un déferlement hormonal, un bouleversement qui chamboule tout, tant la vie quotidienne, que le couple, le sommeil, le rapport au corps etc. Aussi parle-t-on de plus en plus du fameux baby blues, ou dépression post-partum, qui peut toucher certaines femmes, et même certains hommes, qui rend les premières semaines, voire les premiers mois de cohabitation avec bébé difficiles. On parle peu en revanche de la santé mentale des femmes pendant la grossesse alors qu'elle peut avoir un réel impact sur l'après.

La grossesse mal vécue par certaines femmes

Avant de mettre au monde son enfant, la femme enceinte est elle aussi soumise à de nombreux bouleversements. Durant les neufs mois de grossesse, les hormones sont en folie, la femme voit son corps changer, son appétit, son sommeil, sa sexualité... sans compter les désagréables maux qui peuvent survenir. Elle peut aussi développer une angoisse à l'idée de devenir mère, ne pas se sentir prête. Car si on a tendance à voir en la femme enceinte, une femme épanouie, qui dégagerait une espèce d'aura de sérénité ; ça n'est pas forcément le cas ! Certaines femmes détestent la grossesse. Et pour peu qu'elles aient déjà une fragilité psychologique, cela peut avoir des conséquences sur le bébé.

Des risques non négligeables de naissance prématurée

Ainsi, une étude britannique publiée dans la revue The Lancet mardi 14 août 2023 a analysé les données de 2 millions de grossesses. Les chercheurs ont alors observé qu’environ une femme sur dix ayant déjà eu recours à des services de santé mentale avait accouché prématurément, contre seulement une femme sur 15 qui n’avait jamais consulté de spécialiste à ce sujet. Un chiffre qui augmente selon la gravité des problèmes de santé mentale. Les femmes ayant déjà été admises en hôpital psychiatrique ont ainsi presque deux fois plus de chances d’accoucher prématurément que les autres femmes. Les scientifiques recommandent donc aux médecins et sage-femmes d’évaluer avec précision la santé mentale des femmes enceintes afin d'identifier au plus tôt les "signaux d’alarme clairs" et éviter les cas de décès maternels, de morts in utero, de naissances prématurées ou de bébés présentant une insuffisance pondérale.