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Grossesse : une carence en vitamine D impacte le développement cérébral de l'enfant

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs affirment que les niveaux de vitamine D au début de la vie influencent le développement du cerveau de l'enfant, et peuvent avoir un impact sur la façon dont celui-ci fonctionne plus tard dans la vie. Ainsi, une carence pendant la grossesse serait susceptible de provoquer des troubles du comportement chez l’enfant.

La vitamine D joue un rôle important dans le métabolisme osseux en régulant l'équilibre phosphocalcique. Elle est produite par l'organisme lors de l'exposition à la lumière du soleil, mais on la trouve également dans le poisson gras, les œufs et les produits alimentaires enrichis. Les femmes enceintes peuvent développer une carence de cette dernière, ce qui peut augmenter le risque de prééclampsie, de diabète sucré gestationnel et de prématurité, selon l'Organisation mondiale de la Santé. Des chercheurs de l'University of Western Australia ont identifié un autre risque, lié cette fois au nouveau-né plus tard dans sa vie : un développement cérébral inhabituel pouvant altérer le comportement social.

Leur étude publiée dans le “Journal of Endocrinology” indique en effet que les rats femelles présentant une carence en vitamine D pendant la grossesse et l'allaitement ont produit une progéniture qui présentait des comportements sociaux altérés à l'âge adulte. Or, chez les humains, ce type de comportements asociaux équivaudrait à des conditions comme le trouble du spectre de l'autisme (TSA). Une maladie qui a une incidence sur la façon dont les personnes concernées communiquent avec le monde. Pour les chercheurs, ces résultats fournissent de nouvelles preuves quant à l'importance des niveaux de vitamine D pendant la grossesse pour le développement du cerveau de l'enfant.

Les fonctions cognitives sont touchées

Les chercheurs ont même trouvé en quoi un niveau insuffisant de cette vitamine chez les rats femelles pendant la grossesse impactait le cerveau de leur progéniture : l'explication tient à une altération dans la chimie de leur cerveau et donc à une dégradation de fonctions comme l'apprentissage et la mémoire. « Nous savons que l'environnement dès le plus jeune âge peut être déterminant sur la santé des enfants en grandissant et, bien que cette étude porte sur les rats, ces données indiquent que les niveaux de vitamine D pendant la grossesse sont importants pour le développement cérébral », explique dans un communiqué le Dr Caitlin Wyrwoll, principale auteure de l'étude.

Celle-ci ajoute : « Ces faibles niveaux peuvent constituer un facteur de risque d'anomalies neuro-développementales, comme les troubles du spectre de l'autisme. Cependant, des travaux supplémentaires sont nécessaires pour établir si ces associations s'appliquent aux humains. » indique que les réserves de vitamine D sont généralement suffisantes chez les femmes enceintes qui doivent accoucher en été ou en automne, car les mois précédents sont habituellement ensoleillés, celles qui mangent du poisson gras au moins deux fois par semaine et qui consomment régulièrement des produits laitiers riches en vitamine D. Mais au moindre doute, il ne faut pas hésiter à demander conseil à son médecin pour une possible supplémentation.