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Grossesse : un nouveau risque découvert avec un médicament anti-épileptique

Publié le par Véronique Bertrand

Les anti-épileptiques sont contre-indiqués durant la grossesse, en raison du risque important de malformations et de troubles neuro-développementaux chez le bébé à naître. Une étude vient de mettre en évidence un nouveau risque.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte les médecins sur l’importance de ne pas prescrire, dans la mesure du possible, un médicament anti-épileptique. Il s’agit du topiramate. C’est un anti-épileptique de deuxième génération. Il est prescrit en monothérapie de deuxième intention ou en traitement adjuvant dans les épilepsies partielles et généralisées. Cette molécule est également prescrite en cas de migraine.

Un risque de déficience intellectuelle

En 2019, l’Autorité du médicament avait déjà informé que le topiramate, pris chez la femme enceinte, démultipliait les risques de malformations chez le bébé à naître. Une nouvelle étude, réalisée à partir de données de plusieurs millions de mères scandinaves, montre qu’il existe un nouveau risque. Les femmes enceintes ayant pris du topiramate ont trois fois plus de risque d’avoir un bébé souffrant de déficience intellectuelle. Il existe aussi un risque de même ampleur concernant les troubles du spectre autistique.

Une mise en garde

L’ANSM conseille vivement aux médecins de ne prescrire le topiramate qu’en dernier recours. Dans son alerte, l’organisme précise :

« Il (le topiramate présente) également un risque augmenté de petit poids à la naissance du nouveau-né. C’est pourquoi nous rappelons que chez la femme enceinte, ainsi que chez la femme en âge d’avoir des enfants et n’utilisant pas de méthode de contraception hautement  efficace, le topiramate :

  • ne doit pas être utilisé dans l’épilepsie sauf en cas de nécessité absolue ;
  • ne doit pas être utilisé dans la migraine ;
  • ne doit pas être utilisé dans toute autre situation hors de l’autorisation de mise sur le marché. »

Une précaution valable chez les femmes enceintes, ainsi que chez celles en âge de procréer et n’ayant pas de contraception efficace.

Toutefois, les femmes prenant ce traitement ne doivent pas l’arrêter du jour au lendemain, sous peine de voir une reprise des crises d’épilepsie. Consulter son médecin est impératif.

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