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Grossesse : pourquoi il ne faut pas se priver de glucides

Publié le par Hélène Bour

Selon une étude scientifique, se priver de glucides durant la grossesse serait mauvais pour la santé du bébé, car cela augmenterait le risque de malformations. Explications.

On ne le dira jamais assez : les régimes visant à limiter la prise de poids durant la grossesse ne sont pas une bonne idée. Car chaque grande famille de nutriments (glucides, lipides, protéines) est essentielle pour la bonne croissance du bébé. C’est ce que suggère une nouvelle étude scientifique, qui se concentre cette fois sur les glucides.

Après étude des données de santé de plus de 10 000 femmes, des chercheurs de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill (Etats-Unis) ont constaté qu’un régime faible en glucides avant la conception ou durant la grossesse influençait le risque d’anomalies du tube neural (spina bifida et anencéphalie) chez le bébé à naître.

Publiée dans la revue “Birth Defects Research” le 25 janvier, l’étude a en effet montré que les femmes ayant un faible apport en glucides étaient 30% plus susceptibles de donner naissance à un bébé atteint d’une anomalie du tube neural.

En cause : un manque d’acide folique, ou vitamine B9, nutriment essentiel à la formation du tube neural du fœtus. Car si cet ingrédient est surtout présent dans les légumes vert foncé (brocolis, épinards), il l’est également en moindre quantité dans le blé, les pommes de terre, etc.

Aussi, les femmes qui optent pour un régime pauvre en glucides en période pré-conceptionnelle et/ou durant la grossesse n’obtiennent pas assez d’acide folique, ou folates, et augmentent donc le risque de malformation du tube neural du bébé.

De l’importance d’une supplémentation avant la conception

Aux Etats-Unis, où l’étude a été menée, le Centre de contrôle et de prévention des maladies recommande aux femmes ayant un désir de grossesse de prendre chaque jour un complément d’acide folique d’au moins 400 microgrammes, et de poursuivre cette supplémentation au début de la grossesse. Malgré tout, comme beaucoup de grossesses ne sont pas planifiées et/ou précédées d’une visite pré-conceptionnelle, nombre de femmes ne se supplémentent pas en vitamine B9 au moment où se forme le tube neural du fœtus. Aussi cette étude rappelle-t-elle l’importance de cette supplémentation, surtout lorsque la femme souhaitant un bébé a tendance à manger moins de glucides qu’il ne faudrait.

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