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Grossesse : l’exposition aux polluants non sans conséquences sur le QI de l’enfant

Publié le par Hélène Bour

Une nouvelle étude scientifique suggère que l’exposition aux polluants atmosphériques durant la grossesse pourrait avoir des conséquences sur le Quotient Intellectuel de l’enfant à naître. Le point.

Voilà une nouvelle étude guère rassurante quant à l’exposition des femmes enceintes aux polluants atmosphériques.

Menée par des chercheurs américains et publiée dans le numéro de septembre de la revue “Environmental Research”, l’étude suggère que les femmes enceintes exposées à des niveaux élevés de polluants atmosphériques avaient des enfants avec un Quotient Intellectuel (QI) inférieur à ceux nés de femmes moins exposées durant leur grossesse.

Les scientifiques ont ici suivi 1 005 femmes enceintes participant à une étude dans l’Etat du Tennessee. Leur niveau d’exposition aux particules fines a été annoté, tandis que le QI de leurs enfants a été mesuré lorsque ceux-ci avaient entre 4 et 6 ans. En reliant ces deux données, les chercheurs ont découvert qu’une exposition aux PM10 (particules fines en suspension dans l'air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres) était associée au QI de façon négative. En clair, plus les femmes enceintes y étaient exposées, plus le QI de leur enfant issu de cette grossesse était faible. Les enfants dont les mères étaient dans les 10% d’exposition les plus élevés avaient un QI inférieur de 2,5 points à ceux des 10% les plus faibles.

Les chercheurs, qui ont par ailleurs examiné les taux sanguins en acide folique (vitamine B9 ou folates) des futures mères, précisent que l’exposition aux PM10 n’avait a priori pas d’impact sur le QI lorsque les niveaux maternels en B9 étaient plus élevés.

Pour autant, l’équipe n’encourage pas les femmes enceintes à se ruer sur les compléments à base d’acide folique, mais de discuter de leur apport en folates avec leur médecin ou sage-femme qui suit la grossesse. Car un excès d’acide folique n’est pas forcément plus souhaitable.

Bien qu’ils ne sachent pas encore bien expliquer les mécanismes à l’oeuvre chez l’homme, les auteurs indiquent que des études sur animaux ont montré que l’exposition à la pollution de l’air augmentait l’inflammation et le stress oxydatif chez la femme enceinte. “Cela pourrait provoquer une inflammation du placenta et interférer avec la programmation épigénétique du placenta ou du fœtus”, a détaillé Kaja LeWinn, auteure principale de l’étude. “Bien que notre article ait pour objectif de comprendre comment le folate pourrait modifier cette association, il est possible que des niveaux plus élevés de folate augmentent la capacité antioxydante du régime alimentaire, atténuant ainsi le stress oxydatif associé à l'exposition aux PM10”, a ajouté Kaja LeWinn. Et de conclure qu’il “est également possible que le folate soit lui-même protecteur, puisqu'il joue un rôle important dans le développement neurologique sain, quelle que soit l'exposition à la pollution atmosphérique”.

Les femmes enceintes exposées à la pollution atmosphérique ont donc tout intérêt à veiller à leur apport en folates, par des suppléments mais aussi par la consommation d’aliments qui en contiennent (légumes verts, légumineuses, fruits et légumes…).

Source : MedicalXpress

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