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Grossesse : le papillomavirus chez la femme associé à un faible poids de naissance

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs australiens affirment que les femmes infectées par le papillomavirus humain (HPV) avant une grossesse sont plus à risque de donner naissance à un bébé de faible poids. Si les mécanismes biologiques en cause sont encore mystérieux, ce risque ne serait pas sans conséquence pour la croissance de ces enfants.

Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus très communs, qui peuvent infecter la peau et les muqueuses et qui se transmettent le plus souvent lors de contacts sexuels. Il en existe plus de 150 types, dont environ 40 peuvent infecter les organes génitaux. « Le plus souvent, l’infection génitale par les papillomavirus ne donne ni symptôme ni lésion. Le virus peut être éliminé naturellement en un ou deux ans grâce au système immunitaire », précise le ministère de la Santé. Si les risques de certains de ces virus sont liés au fait qu'ils peuvent être à l’origine de lésions précancéreuses, des chercheurs évoquent aussi un autre risque jusqu'ici inconnu pendant la grossesse.

L'importance de la prévention

Dans une récente étude, ces derniers affirment que les femmes qui portent l'infection par le HPV deux ans avant un accouchement sont deux fois plus susceptibles d'avoir un bébé en sous-poids. C'est en analysant les données de frottis de 32 000 femmes que les chercheurs sont parvenus à établir un lien étroit entre les cellules précancéreuses causées par le virus et les bébés à croissance restreinte à la naissance. Or, ces bébés au poids insuffisant ne présentent pas seulement un risque plus important de mortalité, mais peuvent aussi connaître des problèmes d'apprentissage et de comportement en grandissant. Ils sont également plus susceptibles de développer un diabète à l'âge adulte.

« Il est possible que le HPV envahisse le placenta très tôt dans la grossesse et puisse compromettre les embryons dès le départ », explique le Dr Judy Ford, qui a mené l'étude. « Les résultats montrent combien il est important pour les adolescents des deux sexes de profiter de la vaccination contre le HPV. Les frottis réguliers sont également importants et, bien que de nombreuses femmes puissent se trouver mal à l'aise, nous pourrons bientôt utiliser un test ADN pour détecter le virus. Cela peut se faire avec un simple écouvillon. » En France, deux vaccins sont commercialisés, le Gardasil et le Cervatix, et la vaccination est recommandée pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans, en parallèle d'un frottis, jusqu’à 65 ans.

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