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Grossesse : l’ANSM interdit l’utilisation des anti-vitaminiques K

Publié le par Véronique Bertrand

Les antivitaminiques K sont prescrits en cas de thrombose veineuse, d’embolie pulmonaire ou de fibrillation auriculaire. Pris pendant la grossesse, ils peuvent nuire gravement à la santé du futur bébé. D’où les recommandations de l’ANSM de ne plus prescrire de fluindione.  

Les antivitaminiques K, et notamment ceux à base de fluindione comme le Préviscan, sont à l’origine d’avortement spontané, de mort in utero, de malformations du visage, des os, du cerveau, de retard de croissance… C’est pourquoi ils ne doivent pas être utilisés durant la grossesse.

L’ANSM permet quand même une exception : les femmes porteuses d’une valve cardiaque mécanique.

Que faire ?

L’ANSM recommande pour une femme prenant des antivitaminiques K et désirant être enceinte, d’utiliser une contraception efficace jusqu’à la fin du traitement par antivitaminiques K en attendant d’avoir recours à une alternative thérapeutique sans danger.

Si la femme est sous antivitaminique K et qu’elle découvre sa grossesse, un diagnostic prénatal doit être réalisé. Il comporte une échographie, voire une IRM. A la naissance de l’enfant, un suivi particulier devra être mis en place.

Si la femme enceinte doit poursuivre la prise d’antivitaminique K, le médecin doit lui prescrire de l’héparine, à partir de la 36e semaine d’aménorrhée, soit 34 semaines de grossesse, c’est-à-dire la fin du 8e mois.

Si la jeune maman souhaite allaiter, elle ne peut le faire si elle prend du fluindione. L’allaitement n’est possible qu’avec de la warfarine ou de l’acénocoumarol.

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