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Grossesse : l’additif alimentaire E 171 traverse la barrière placentaire et atteint le fœtus

Publié le par Véronique Bertrand

L’additif E 171 est interdit, en France, depuis le 1er janvier 2020, pour une durée d’un an reconductible.
Des chercheurs viennent de prouver, pour la première fois, qu’il y a une exposition prénatale aux nanoparticules de cet additif alimentaire.

L’additif alimentaire E 171 se trouve dans les bonbons, les produits chocolatés, les glaces, les chewing-gums, les dentifrices, les crèmes cosmétiques… car il possède des propriétés colorantes et opacifiantes. Sa toxicité avait déjà été démontrée chez le rat, et chez l’homme on savait qu’il pouvait migrer dans le foie et la rate, par l’intermédiaire du sang. Mais, jusqu’à présent, aucune étude n’avait été menée sur les dangers du E 171 chez la femme enceinte. C’est maintenant chose faite, grâce aux travaux d’Eric Houdeau, chercheur à l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) sur des placentas de femmes enceintes et du méconium (premières selles de bébé).

Le E 171 retrouvé dans le placenta et les selles de nouveau-nés

L’étude de 22 placentas a permis à l’équipe du chercheur de constater qu’il y avait bien un passage de nanoparticules de dioxyde de titane au travers du placenta. Ils en ont également retrouvé dans le méconium du nouveau-né, en concentration assez forte.
Or, chez les souriceaux, on sait que le E 171 entraîne des retards de développement et qu’il a des effets néfastes sur le comportement. Il reste maintenant à savoir s’il en est de même chez l’être humain. L’équipe d’Eric Houdeau vient d’obtenir le financement pour entamer une nouvelle étude.

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