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Grossesse : la pollution augmente le risque de pré-éclampsie

Publié le par Véronique Bertrand

Il n’y a pas besoin d’atteindre des pics de pollution pour que cette dernière soit néfaste aux femmes enceintes et à leur futur bébé à naître. C’est ce que démontre une étude réalisée par des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université de Grenoble-Alpes.

Les chercheurs, réunis au sein de l’Institut pour l’avancée des Biosciences, ont recruté près de 700 femmes enceintes dans les centres hospitalo-universitaires de Nancy et de Poitiers. Ils ont étudié l’impact de leur exposition à la pollution pendant leur grossesse et les retentissements éventuels, ensuite, sur les enfants.

La pollution responsable de graves problèmes de santé

La pollution atmosphérique, même à des niveaux inférieurs à la limite annuelle fixée par la directive de l’Union européenne sur la qualité de l’air (qui est de 40 microgrammes par mètre cube pour le dioxyde d’azote) impacte quand même la santé de la femme enceinte et celle de son futur bébé.

Ainsi, les femmes enceintes respirant un air pollué ont plus de risques de souffrir de pré-éclampsie. Elles peuvent également donner naissance à un enfant ayant un faible poids. Et ce dernier peut avoir un fonctionnement de ses poumons dégradés et souffrir de troubles neuro-développementaux.

La pollution modifie le placenta

La pollution au dioxyde d’azote entraîne une modification épigénétique au niveau du placenta, notamment sur un gène spécifique : le ADORA2B. C’est la première étude qui se base sur l’analyse des données épigénétiques à grande échelle, puisqu’elle a porté sur plus de 400 000 localisations épigénétiques.