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Grossesse et petite enfance : les autorités belges rappellent pourquoi il faut limiter le riz

Publié le par Hélène Bour

Le Conseil supérieur de la santé belge a mené des investigations quant à la teneur en arsenic de plusieurs aliments, et notamment du riz. Il a publié des recommandations pour limiter l’exposition des nourrissons et des femmes enceintes, particulièrement vulnérables.

Comme le mercure, l’arsenic est un polluant de notre environnement, que l’on retrouve notamment dans les algues ou le poisson. Mais comme le rappelle très justement le Conseil supérieur de la santé (CSS) belge, l’arsenic se retrouve également dans le riz et les produits à base de riz. Et même s’il est en faible concentration, ce composé toxique peut entraîner des complications digestives ou cutanées, via des expositions aiguës ou chroniques.

Aussi, le CSS rappelle l’importance de limiter la consommation de riz et d’aliments à base de riz chez les femmes enceintes et les nourrissons, des populations particulièrement vulnérables aux polluants.

Le CSS belge préconise ainsi de varier les féculents et d’éviter de remplacer le pain ou les pâtes par des produits à base de riz, comme les galettes de riz par exemple. Même chose pour le lait de riz, qu’il faudrait éviter au profit d’autres laits végétaux ou animaux, moins contaminés. Car même les versions biologiques de ces aliments à base de riz contiennent de l’arsenic à faible dose.

Et après la naissance du bébé, le CSS conseille d’opter, dans la mesure du possible, pour l’allaitement maternel au sein.

Même topo pour les nourrissons et jeunes enfants de moins de 3 ans, pour lesquels le CSS conseille de :

  • varier les céréales,
  • laver le riz avant de le faire cuire,
  • faire bouillir le riz dans une grande quantité d’eau et vider l’eau avant de le consommer,
  • éviter les galettes de riz en guise de collation,
  • ne pas remplacer le lait maternel ou le lait de vache par des boissons au riz, qui ne sont de toute façon pas assez riches pour les jeunes enfants. En cas d’intolérance ou d’allergie au lait de vache, le CSS conseille aux parents d’opter pour d’autres types de préparations infantiles et laits végétaux où le riz n’est pas présent dans la composition.

« Il n’est pas possible de caractériser avec précision les risques pour la santé des enfants en comparant leur exposition (à évolution rapide) à des critères d’évaluation toxicologiques qui sont liés aux effets chroniques sur la santé. Toutefois, par mesure de précaution, l’exposition aux contaminants en général, notamment l’arsenic, devrait être aussi faible que possible », a indiqué le CSS belge dans son rapport.

Si l'exposition à l'arsenic par l'ingestion de nourriture est “inévitable”, elle peut et doit être limitée autant que possible, assure le CSS.

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