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Grossesse : du poisson oui, mais pas en trop grande quantité

Publié le par Hélène Bour

Manger trop de poisson durant la grossesse exposerait le bébé à des polluants qui augmentent le risque d’obésité, selon une très large étude. On fait le point.

C’est bien connu, le poisson, c’est bon pour la santé, notamment parce qu’il contient beaucoup d’oméga 3, acides gras essentiels. En revanche, trop de poisson, ce n’est pas forcément une bonne chose. C’est en tout cas ce que révèle une étude scientifique menée auprès de 26 184 femmes enceintes et publiée dans le JAMA Pediatrics. L’équipe de l’Université de Crète (Grèce) a fait le lien entre la consommation de poissons des mères de différents pays américains et européens durant leur grossesse et la croissance des enfants, suivis jusqu’à l’âge de 6 ans.

Premier constat : la consommation de poissons varie selon le pays et passe ainsi de 0,5 fois en moyenne par semaine en Belgique à 4,45 fois par semaine en Espagne. Sur la totalité d’enfants suivis, 19,4 % étaient en surpoids à 4 ans et 15,2 % étaient obèses à 6 ans. Les femmes ayant consommé du poisson plus de trois fois par semaine durant leur grossesse ont donné naissance à des enfants dont l’indice de masse corporelle (IMC) était supérieur à ceux des enfants dont la mère en avait mangé moins enceinte. Manger du poisson trois fois par semaine en étant enceinte a également été associé à une croissance plus rapide de l’enfant jusqu’à ses 2 ans et à un plus grand taux de surpoids et d’obésité à 4 et 6 ans. En outre, cet effet néfaste du poisson serait plus marqué chez les petites filles que chez les garçons.

Des poissons chargés en polluants toxiques

En réalité, ce n’est pas vraiment le poisson, mais plutôt ce qu’il contient qui est incriminé ici. Certains poissons accumulent en effet des métaux lourds (du mercure, entre autres), ainsi que des polluants organiques persistants (POP), susceptibles de perturber le fonctionnement des hormones. Selon les auteurs de l’étude, c’est certainement par ce biais que les poissons modifient le métabolisme des enfants exposés in utero. Mais pour l’heure, les scientifiques ne peuvent pas préciser quels sont les espèces de poissons, leur provenance et les modes de cuisson à privilégier pour limiter cette exposition. En France, recommande de limiter sa consommation de poissons à deux fois par semaine.

En conclusion, il semble qu’en matière d’alimentation, comme dans bien d’autres domaines, le même crédo revienne : tout est dans la modération !

Source : Santé Log

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