Si l’entretien du quatrième mois a été mis en place, en France, en 2006, moins de 30 % des femmes enceintes en bénéficient d’après l’enquête nationale périnatale 2016. Pourtant, il est pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale, et il est destiné à dépister les difficultés psychologiques de la future maman.
Un mini-questionnaire ultra rapide
Des chercheurs du King’s College of London, en Grande-Bretagne et de l’Université de Melbourne, en Australie, proposent un outil de dépistage de la santé mentale des futures mères ultra simple. Il est basé sur deux questions : vous êtes-vous sentie déprimée, désespérée au cours du mois passé ? Avez-vous ressenti un manque d’intérêt ou de plaisir à faire des choses au cours de ce mois ?
Près de 10 000 femmes ont répondu à ce mini-questionnaire. Il s’est avéré que deux tiers de celles ayant répondu oui présentaient des problèmes de santé mentale.
Existe-t-il un profil type ?
Les futures mères répondant oui à ces questions sont, en général, jeunes, célibataires Elles vivent seules, ont un faible niveau d’études et peu de revenus.
En France, l’entretien du quatrième mois est facultatif. Il est proposé par le médecin ou la sage-femme. Il permet, outre de poser toutes les questions concernant la grossesse, la préparation à l’accouchement, les soins du nouveau-né…, mais aussi d’aborder les problèmes personnels et familiaux et de détecter une éventuelle fragilité de la future mère, afin, notamment de prévenir le risque de dépression postnatale.
Devant le nombre de futures mères fragiles, l’étude montre l’intérêt de rendre cet entretien non pas facultatif, mais systématique pour une meilleure prise en charge.