Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

GPA : 40 % des Françaises seraient disposées à porter le bébé d'une autre famille

Publié le par Mathilde Saez

A l'occasion de la Marche des fiertés qui s'est tenue dans plusieurs grandes villes  samedi 25 juin, l'institut Ifop a dévoilé un sondage laissant penser que la GPA suscite de plus en plus d'adhésion. Le détail.

Bientôt la GPA pour tous ? Si cette idée fait horreur à certains, il semblerait pourtant qu'elle fasse son petit bonhomme de chemin. Autrefois vue comme une curiosité, la gestation pour autrui rentre peu à peu dans les mœurs, ou du moins dans les esprits. C'est ce que révèle le sondage Ifop, réalisé pour l'Association Des Familles Homoparentales et dévoilé ce samedi 25 juin à l'occasion de la Marche des fiertés.

Pour un proche, pour un couple ou pour un inconnu

Menée auprès d’un échantillon de 1 078 femmes en âge de procréer, cette étude dévoile que 40 % des Françaises seraient prêtes à porter un enfant non issu de leur ovocyte, si la GPA venait à être encadrée et légalisée en France. Dans le détail, un tiers des Françaises (35%) affirment qu'elles accepteraient de porter l'enfant d'un membre de la famille ou de l'entourage proche en incapacité d'en avoir un, 27 % pour soutenir une personne faisant partie du cercle de leurs fréquentations mais non considérées comme "proche", 26 % pour un couple hétérosexuel ou homosexuel inconnu qu'elles pourraient choisir. Enfin, une sur quatre (24%) estime qu'elle serait capable de le faire pour une personne célibataire qu'elle ne connaîtrait pas, mais qu'elle pourrait choisir en fonction d'affinités. "Le plus important est aujourd’hui de constater que des femmes qui ont déjà eu des enfants sont prêtes à en porter pour leurs proches ou pour des futurs parents qu’elles choisiraient. La liberté d’utiliser son corps est un choix qui doit être encadré par des règles strictes", soutient Alexandre Urwicz, le président de l'ADFH.

Qui sont les femmes prêtes à être mère porteuse ?

Qui sont les femmes disposées à porter un bébé pour une autre personne, si cela venait à être encadré en France ? D'après les résultats publiés, 42 % ont entre 35 et 39 ans, 43 % sont diplômées niveau Bac (et 40 % ont un diplôme supérieur), 42 % exercent une profession intermédiaire (on compte autant de cadres supérieurs que d'ouvrières, à 38 %), 44 % sont catholiques, 37 % d'une autre religion (dont 33 % musulmanes). Une fois de plus, les mentalités évoluent plus vite que les lois. Si le sujet venait à être abordé par nos politiques, cela promet de longues heures de débats.

Sujets associés