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Endométriose : une grande enquête fait le point sur sa prise en charge en 2020

Publié le par Véronique Bertrand

Une femme sur sept est concernée par l’endométriose, une maladie gynécologique encore assez mal connue. C’est pourquoi EndoFrance a fait réaliser par Ipsos et le laboratoire Gedeon Richter, une enquête sur le parcours de vie des femmes atteintes de cette pathologie.

Pour la présidente d’EndoFrance, Yamine Candau, « c’est la première enquête de cette ampleur, traitant à la fois de la connaissance du grand public de l’endométriose, mais surtout de la prise en charge, de la qualité de vie et du parcours des patientes. »
Effectivement, l’enquête a porté sur 1 600 femmes atteintes de la maladie, mais aussi sur plus de 1 000 personnes âgées de plus de 18 ans, ainsi que sur des conjoints de femmes atteintes de cette maladie.

Un diagnostic long à faire

En France, 1,5 à 2 millions de femmes sont concernées par l’endométriose. Avant d’en avoir le diagnostic, ces femmes attendent environ 7 ans. Celui-ci est réalisé dans 70 % des cas par un gynécologue. Or, cette maladie provoque des symptômes : 4,6 en moyenne, avec une intensité de douleur située à 7,8 sur 10. Mais certaines femmes ont jusqu’à 7 symptômes provoqués par la maladie. Dans ces cas-là elles suivent un traitement : antidouleurs, anti-inflammatoires, antispasmodiques, et 55% reçoivent un traitement hormonal : 26 % prennent une pilule œstro-progestative, 17 % un progestatif, 9 % un produit induisant une ménopause artificielle et 8 % ont un stérilet hormonal. Mais pour le Dr Estrade « la réponse au traitement hormonal peut être fluctuante d’une femme à l’autre en fonction de différents facteurs. »

Un retentissement sur la qualité de vie

C’est au quotidien que l’endométriose se manifeste et impacte la qualité de vie : au niveau de la sexualitépour 55 % d’entre elles, sur le mental pour 54 % et sur le physique pour 50 %. L’endométriose perturbe aussi leur vie professionnelle : elle impacte les capacités physiques et intellectuelle de 62 % d’entre elles, elle réduit le pouvoir de concentration de 60 % et augmente le niveau de stress de 58 %. Mais elles ne sont pas les seules à être atteintes dans leur qualité de vie : les conjoints aussi, car 40 % s’inquiètent et 52 % considèrent qu’ils sont les seuls sur lesquels leurs partenaires peuvent compter.

Une préférence pour les centres spécialisés

Huit femmes sur dix sont prêtes à être soignées loin de chez elles, si c’est dans un centre spécialisé de prise en charge.

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