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Endométriose : bientôt un test salivaire de diagnostic ?

Publié le par Véronique Bertrand

L'endométriose touche 5 à 10 % des femmes en âge de procréer. L'arrivée prochaine du test salivaire permettrait de diagnostiquer précocement une endométriose péritonéale. Déjà utilisé dans de nombreux pays, un avis devrait être rendu d'ici la fin de l'année pour la France. 

C'est au congrès de gynécologie et d'obstétrique FIGO 2023 qu'a été abordé le sujet de l'Endotest. Ce dernier n'est pas un test destiné aux femmes qui souffrent de douleurs pelviennes malgré une aménorrhée suite à un traitement hormonal et en l'absence de lésions visibles à l'imagerie médicale. En fait, comme l'a expliqué le Pr Philippe Descamps du CHU d'Angers et président de la Fédération internationale de gynécologie obstétrique : « Ce test a un intérêt dans les stades précoces de l'endométriose péritonéale, qui sont souvent invisibles à l'IRM. »

A qui est destiné ce test salivaire ?

Développé par la start-up Ziwig, l'Endotest s'adresse aux femmes âgées de 18 à 43 ans ayant les symptômes suivants : douleurs pelviennes chroniques, dysménorrhée, dyspareunie profonde, dysurie, miction douloureuse, dyschésie, défécation douloureuse, saignements rectaux douloureux ou hématurie pendant les règles, douleurs à la pointe de l'épaule, infertilité

Outre la présence de l'un ou plusieurs de ces symptômes, ce test s'adresse aux patientes ayant des symptômes évocateurs d'endométriose mais dont les résultats des examens d'imagerie sont normaux, aux femmes dont les symptômes persistent malgré un traitement médical. Ce test nécessite une prescription médicale pour sa réalisation. 

Des résultats prometteurs

L'Endotest a déjà fait l'objet d'une étude en 2022 qui affichait un taux de vrais positifs de 96 %. Une autre étude, intitulée EndomiRNA Saliva Test a également révélé un taux de vrais négatifs de 95 %. 

De nombreux pays utilisent déjà l'Endotest Ziwig. C'est le cas de l'Allemagne, de l'Autriche, de l'Italie, de la Suisse, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Lituanie, de l'Islande, du Luxembourg, des Emirats Arabes Unis, de l'Arabie Saoudite, de la Hongrie, du Danemark, de la Lettonie, de la Finlande...

Il devrait être bientôt disponible dans d'autres pays comme le Portugal, l'Espagne, la Belgique, les Etats-Unis, le Canada. Et la France ? Un avis devrait être rendu par la Haute autorité de santé sur sa place dans la prise en charge et son remboursement d'ici la fin de l'année 2023. Il permettrait de réduire l'errance de diagnostic qui est aujourd'hui, en moyenne, de 8 ans, mais également d'améliorer la prise en charge de l'endométriose.