Encore en période d’essai dans une compagnie d’assurances à Avignon, Mathilde s’aperçoit, un mois après avoir démarré dans la société, qu’elle attend un enfant. Elle annonce la nouvelle à son employeur qui lui répond une phrase à laquelle elle ne s’attendait absolument pas : « Un accident, ça se résout ». Une façon de lui faire comprendre qu’elle n’avait qu’à avorter !
Licenciée dès le lendemain
Mais la jeune femme ne l’entend pas comme ça. Devant son refus, l’employeur a mis fin à son contrat dès le lendemain. Il lui demande de quitter son emploi le jour même.
Des mois gâchés
Au micro de nos confrères de RMC, Mathilde témoigne : « J’ai eu la sensation pendant 2 à 3 mois de foutre ma vie en l’air parce que je voulais garder mon enfant. » Ce qui est loin de permettre de vivre une grossesse sereine ! Heureusement, avec du recul sur ce qu’elle a vécu, la jeune femme se dit aujourd’hui très heureuse.
Une employée ne donnant pas satisfaction
Si de prime abord, on pourrait qualifier la situation vécue par Mathilde de discriminatoire, son ex-employeur, lui, a expliqué à nos confrères de RMC que le travail de la jeune femme n’était pas entièrement satisfaisant.
Une procédure aux prud’hommes
La jeune femme réfléchit à engager une procédure aux prud’hommes. L’article L. 1132-1 du Code du travail stipule que « aucun salarié ne peut être licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire en raison de sa situation de famille ou de sa grossesse… ». Si Mathilde intente un procès à son ancien employeur et qu’il est reconnu coupable de licenciement abusif, il devra lui verser des dommages et intérêts ou la réintégrer dans l’entreprise.