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Enceinte, son employeur lui suggère d’avorter pour ne pas mettre l’entreprise dans l’embarras !

Publié le par Véronique Bertrand

Après l’annonce de sa grossesse à son employeur, celui-ci lui a conseillé d’avorter. Son refus lui a valu un licenciement. Retour sur un scandale.

Encore en période d’essai dans une compagnie d’assurances à Avignon, Mathilde s’aperçoit, un mois après avoir démarré dans la société, qu’elle attend un enfant. Elle annonce la nouvelle à son employeur qui lui répond une phrase à laquelle elle ne s’attendait absolument pas : « Un accident, ça se résout ». Une façon de lui faire comprendre qu’elle n’avait qu’à avorter !

Licenciée dès le lendemain

Mais la jeune femme ne l’entend pas comme ça. Devant son refus, l’employeur a mis fin à son contrat dès le lendemain. Il lui demande de quitter son emploi le jour même.

Des mois gâchés

Au micro de nos confrères de RMC, Mathilde témoigne : « J’ai eu la sensation pendant 2 à 3 mois de foutre ma vie en l’air parce que je voulais garder mon enfant. » Ce qui est loin de permettre de vivre une grossesse sereine ! Heureusement, avec du recul sur ce qu’elle a vécu, la jeune femme se dit aujourd’hui très heureuse.

Une employée ne donnant pas satisfaction

Si de prime abord, on pourrait qualifier la situation vécue par Mathilde de discriminatoire, son ex-employeur, lui, a expliqué à nos confrères de RMC que le travail de la jeune femme n’était pas entièrement satisfaisant.

Une procédure aux prud’hommes

La jeune femme réfléchit à engager une procédure aux prud’hommes. L’article L. 1132-1 du Code du travail stipule que « aucun salarié ne peut être licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire en raison de sa situation de famille ou de sa grossesse… ». Si Mathilde intente un procès à son ancien employeur et qu’il est reconnu coupable de licenciement abusif, il devra lui verser des dommages et intérêts ou la réintégrer dans l’entreprise.