750 000 nouveau-nés voient le jour chaque année. Mais même en 2021, en France, leur mère ne survit pas toujours à la grossesse ou à l’accouchement.
L’Inserm et Santé publique France viennent de révéler les résultats de leur enquête réalisée entre 2013 et 2015.
Plus de 260 décès maternels
Durant ces trois dernières années, on déplore 262 décès maternels.Ce qui revient à près de 11 décès de femmes pour 100 000 naissances, soit 87 morts par an. Ce nombre de décès est peu élevé, comparé à la mortalité maternelle mondiale, que l’on estime à environ 830 femmes par jour. La quasi-totalité de ces décès a lieu en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.
En Europe, la France se situe dans la moyenne. On compte, selon les pays, entre 2 et 19 décès pour 100 000 naissances. 19 décès en Lettonie, en Moldavie, en Roumanie, en Ukraine et seulement 2 en Pologne, en Norvège, en Italie.
Quelles sont les causes ?
Le rapport montre qu’il existe cinq causes principales.
- Les maladies cardiovasculaires arrivent en premier, avec 36 décès, ce qui représente près de 14 % de la totalité des décès.
- Le suicide : 35, soit un peu plus de 13 %.
- L’embolie amniotique : 11 %. Il s’agit d’un accident rare qui se caractérise par le passage du liquide amniotique dans la circulation sanguine de la mère pendant l’accouchement.
- La thrombo-embolie veineuse représente 9 % des décès maternels.
- L’hémorragie obstétricale a reculé de 4 places puisqu’elle arrive en cinquième position avec 8 %.
Plus de la moitié des décès sont évitables
Cette sixième Enquête confidentielle sur les morts maternelles montre également que près de 60 % de ces décès sont évitables. Ils ont eu lieu car les soins apportés n’étaient pas optimaux.