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Dépakine : le laboratoire Sanofi mis en examen pour ‘homicides involontaires'

Publié le par Véronique Bertrand

Après de nouvelles plaintes et une expertise judiciaire, les juges d’instruction ont décidé, samedi 1er août, de mettre en examen pour homicides involontaires le laboratoire Sanofi Aventis France.

En 1990, 1996, 2011 et 2014, quatre bébés âgés de quelques semaines à quelques mois sont décédés. Leurs mères avaient pris, durant leur grossesse, de la Dépakine, un médicament antiépileptique. Ce dernier est commercialisé depuis 1967. Il peut provoquer, chez le fœtus, des malformations et divers troubles : autisme, troubles ORL, atteinte du quotient intellectuel… Environ 40 % des enfants qui ont été exposés in utero à la Dépakine souffrent de l’un de ces troubles.

Des risques toxiques connus

Dès les années 1980, les risques de toxicité de la Dépakine sur l’embryon sont connus. Malgré cela, le laboratoire a continué à le commercialiser. Il lui est reproché d’avoir poursuivi la commercialisation, d’avoir informé tardivement et incomplètement les autorités compétentes.

Une victoire pour les parents d’enfants malades

Après une mise en examen en février dernier pour ‘tromperie aggravée’ et ’blessures involontaires’, les juges d’instruction mettent le laboratoire pharmaceutique en examen pour ‘homicides involontaires’. L’association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant estime qu’il s’agit d’une grande victoire pour les familles des victimes.

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