La dépakine, dont la molécule est le valproate de sodium, est un médicament destiné à traiter l’épilepsie, en vente depuis 1967. Il est très apprécié par les médecins pour son efficacité et sa bonne tolérance, comparé à d’autres médicaments anti-épileptiques.
Cependant, dans les années 1980, des études ont montré qu’il entraînait un risque de malformations fœtales, puis dans les années 20000, un risque de troubles du développement.
La nouvelle étude de l’Agence nationale de sécurité du médicament et de l’Assurance maladie a évalué le risque de troubles neuro-développementaux.
4 à 5 fois plus de risques pour les enfants exposés
Les résultats de l’étude, qui sont parus vendredi dernier, montrent qu’entre 30 à 40 % des enfants exposés, in utero, à la Dépakine, peuvent souffrir d’un déficit cognitif, de troubles de la mémoire et de l’attention, de troubles du langage, de troubles du comportement, de la communication… Ce risque est 4 à 5 fois plus élevé que pour les enfants non exposés. Il peut même être de 8 à 10 fois plus élevé pour ceux dont la mère a pris de fortes doses de Dépakine durant sa grossesse, et notamment durant les deux derniers trimestres.
L’épilepsie, une maladie grave
Malgré ces risques, il ne faut pas oublier que l’épilepsie est une maladie grave et qu’une crise, bien que cela soit très rare, peut entraîner un décès. Parfois, certaines femmes enceintes ne supportent pas d’autres médicamentsanti-épileptiques que la Dépakine. Elles n’ont alors pas d’autres choix.